Société
Mouvement d’humeur à la BRAKINA : par prudence, les caves refusent de s’approvisionner
Publié le lundi 2 fevrier 2015 | Le Quotidien
© aOuaga.com par A.O
BRAKINA : nouvelle grève de 72 heures des agents Mercredi 28 janvier 2015. Ouagadougou. Les travailleurs de la société des brasseries du Burkina (BRAKINA) et de la société de distribution de boissons (SODIBO) ont entamé une nouvelle grève de 72 heures pour exiger de la direction générale de meilleures conditions de vie et de travail |
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Le samedi 31 janvier 2015, les caves ont refusé de se faire approvisionner en boissons à la BRAKINA à Kossodo. Seuls 3 camions étaient sur le quai. Le constat que nous avons fait est qu’un service minimum avait pourtant été mis en place pour servir les clients.
Lors de sa dernière conférence de presse, le directeur général de la BRAKINA, Marc Pozmentier avait laissé entendre qu’il accordait un point d’honneur au dialogue. « Un dialogue cohérent et constructif », avait-il dit en invitant les agents à prendre langue avec la direction pour que le travail reprenne au sein de l’entreprise. Cet appel semble n’avoir pas été entendu par les travailleurs qui ont boudé le travail le samedi 31 janvier 2015. Tout le service logistique a été paralysé. Pour satisfaire la clientèle, la BRAKINA a été obligé de dépêché 3 caristes d’une autre société pour charger la boisson dans les camions. Malheureusement, les camions, stationnés par dizaines aux encablures de la BRAKINA ont refusé de se faire approvisionner. Les chauffeurs avec qui nous nous sommes entretenus justifient le boycott par le fait qu’il y a cessation de travail au sein de la BRAKINA. « Le caissier ne travaille pas aujourd’hui. Ce sont les caves qui ont de l’argent dans leur compte qui ont pu se faire servir », a témoigné un chauffeur, venu pour donner de l’argent de poches à ses apprentis. Pourtant selon une source proche de la direction générale, toutes les caves partenaires de la BRAKINA pouvaient se faire approvisionner à crédit. En tout cas, jusqu’à 14h30, seuls 103 hectolitres de boissons ont été servis. Pourtant d’habitude, avons-nous appris, tous les samedis, la société fournit environ 10 000 hectolitres de boissons à sa clientèle. La situation si elle perdurait pourrait créer une pénurie de boissons sur le marché. « La situation qui prévaut au niveau de la BRAKINA est incompressible, car la grève a pris fin le 30 janvier 2015 », a laissé entendre un consommateur. 8 jours d’arrêt de travail ont été observés par les agents qui demandent, entre autres, la revalorisation de leur salaire à 100% et l’amélioration de leur condition de travail. Selon la direction générale, c’est une bagatelle de 500 millions de F CFA que la BRAKINA a perdu chaque jour durant le mouvement d’humeur.
Du côté de la production, heureusement, tout est presque en règle. Les machines continuaient de tourner. L’entrepôt était rempli de boissons et n’attendait qu’à être vidé de son contenu. Selon les dernières informations que nous avons eues le dimanche 1er février 2015, les caves ont finalement accepté de se faire servir par la BRAKINA
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