Après celle de février, une nouvelle attaque de l’aéroport de Lubumbashi, capitale du Katanga, s’est produite mercredi 8 juillet, faisant trois morts, selon la Monusco. Les assaillants pourraient appartenir à un groupe rebelle indépendantiste non identifié.
Des hommes non identifiés, qui sortent de la forêt, frappent, et disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés. C’est le scénario qui s’est une nouvelle fois produit, mercredi 8 août, à l’aéroport de Lubumbashi (sud-Est). Celui-ci est situé à une dizaine de kilomètres du centre de la deuxième ville de la République démocratique du Congo (RDC).
« Des hommes non identifiés armés ont attaqué l’aéroport de Luano, à Lubumbashi. Le bilan : il y a un garde républicain qui a été brûlé vif, donc décédé. Deux autres qui sont morts par balle. Le bilan total est de trois », a rapporté le major Ibrahim Diene, porte-parole militaire de la Monusco. Qui poursuit : « Les assaillants ont pu s’échapper par la forêt malgré la riposte des autres gardes républicains. Des enquêtes sont en cours pour préciser l’origine et tout ce qui s’est passé ».
Groupuscule sécessionniste
L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, ressemble fort à l’action d’un groupuscule sécessionniste. Depuis juillet 1960 et la proclamation de l’indépendance du Katanga par Moïse Tshombé, cette riche province minière est régulièrement secouée par des conflits entre indépendantistes et autorités centrales de Kinshasa. Début février 2011, un agent de sécurité avait été tué dans ce même aéroport par des assaillants non identifiés qui avaient été repoussés par les forces armées, après trois heures d’affrontements.