Agression d’un enseignant par un agent forestier : le procès renvoyé au 30 mars 2015 #aOuaga

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Agression d’un enseignant par un agent forestier : le procès renvoyé au 30 mars 2015

Publié le vendredi 30 janvier 2015 | L`Observateur Paalga

Le dossier sur la plainte de l’enseignant Koudbi Zongo contre Soumaïla Guiré, agent des Eaux et Forêts, a été appelé en jugement le lundi 26 janvier dernier dans un palais de justice plein à craquer d’enseignants venus suivre cette affaire qui les avait amenés à observer un sit-in trois jours plus tôt, soit le vendredi 23 janvier. Malgré la citation tardive du dossier, à 16h27mn, les instituteurs n’ont pas déserté le palais de Justice, eux qui étaient pourtant là depuis 8h du matin. Mais ils resteront sur leur faim.

Les échanges n’auront duré que cinq petites minutes. Le juge a appelé à la barre les différentes parties à savoir le prévenu, le plaignant (représenté par son avocat), les témoins dont l’institutrice qui était dans la classe avec la victime et qui a dû se sauver par la fenêtre en laissant son pagne derrière elle. Soumaïla Guiré s’est identifié comme célibataire avec un enfant. Sur la question, s’il était prêt à être jugé, il a demandé le report de l’audience pour le 30 mars 2015 afin de s’attacher les services d’un avocat. Après quelques échanges avec l’avocat de la partie civile et le parquet, le juge qui présidait l’audience a accédé à la requête du prévenu et a renvoyé le procès au 30 mars prochain.

Une décision fort compréhensible et même logique car, comme l’a relevé le parquet, les droits de la défense sont sacrés et il était normal de lui permettre de se constituer un conseil afin de lui garantir un procès équitable. Mais une décision qui a provoqué l’ire du côté des dizaines d’enseignants qui étaient présents à l’audience. Ils ont vidé la salle dans un brouhaha de réprobation et certains ont déploré avoir perdu toute la journée et délaissé leurs élèves pour un simple report.

Pour nous, c’était une occasion d’avoir la version du présumé agresseur. Dans l’article publié dans notre édition du lundi 26 janvier et traitant du sujet, il n’y avait pas le son de cloche du nommé Soumaïla Guiré, pour la simple raison que nous n’avions aucun contact de lui. A la sortie de l’audience, nous l’avions abordé pour avoir sa version des faits, mais il n’a pas voulu se prononcer. Il nous a donné rendez-vous le 30 mars pour savoir dans les détails ce qui s’est passé en réalité pour qu’il en vienne à régler de la sorte ses comptes avec Koudbi Zongo, alors directeur d’école de son village, lui qui est natif de Nandiala.

Cyrille Zoma