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Le Burkina s’offre une nouvelle ambassade à Addis-Abeba
Publié le vendredi 30 janvier 2015  |  Sidwaya
Michel
© Présidence par DR
Michel Kafando, président du Faso, président de la transition




Le président du Faso, Michel Kafando, a inauguré, le jeudi 29 janvier 2015, à Addis-Abeba, en Ethiopie, un nouveau siège de la représentation diplomatique de son pays. C’était en présence d’une centaine de ses concitoyens avec lesquels il s’est ensuite entretenu sur les enjeux de la Transition.

En marge des travaux du 24e sommet de l’Union africaine, qui s’ouvre ce vendredi 30 janvier 2015 à Addis-Abeba, le président de la Transition, Michel Kafando, a inauguré la nouvelle ambassade du Burkina Faso en Éthiopie. Située à Old Airport dans la capitale éthiopienne, l’édifice est bâti sur une superficie de 3 588m2. Il comprend un bâtiment à 3 niveaux plus une résidence pour l’ambassadeur. Son coût est estimé à 2,046 milliards de FCFA, entièrement supporté par le budget national. En aparté, les Burkinabè saluent un joyeau architectural. "Ça fait la fierté de notre diplomatie", a glissé l’ancien ambassadeur du Burkina en Ethiopie, Mme Minata Samaté qui a piloté le projet avant de rejoindre l’organisation continentale. "Ce joyeau nous rend fiers", a renchéri André Nonguierma, secrétaire général de la communauté burkinabè dans ce pays. Remerciant les autorités éthiopiennes pour avoir attribué le terrain, Michel Kafando a, à son tour, relevé que cette nouvelle chancellerie est digne d’une représentation du Burkina au siège de l’Union africaine, mais aussi constitue un gain pour le pays, en termes de baisse des montants alloués à la location de bâtiments à l’étranger.

Soutien à la Transition

Elections couplées du 11 octobre, situation sécuritaire, train de vie de l’État ont été les centres d’intérêt des débats entre le président de la Transition et la centaine de Burkinabè vivant à Addis-Abeba. Michel Kafando a surtout expliqué que la révolte du peuple, le 30 octobre 2014, était contre une tentative de modification de la Constitution et n’est aucunement un coup d’État. Il a ensuite répété que la diaspora ne participera pas aux scrutins à venir en raison de contraintes matérielles, financières et surtout sécuritaires. "J’espère que vous nous comprendrez", a-t-il lancé au parterre de concitoyens. Il a, par ailleurs, demandé leur soutien pour la réussite de la Transition qui vise, a-t-il précisé, à rétablir la justice, à réconcilier la nation et à organiser des élections transparentes et crédibles. Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. "Nous soutenons les efforts de la Transition et comprenons la situation", a apprécié Julien Ouédraogo, Burkinabè en poste à la Commission économique pour l’Afrique. Et pour joindre l’acte à la parole, les ressortissants ont remis 1,1 million de F CFA comme leurs contributions au mois de la solidarité. Interpellé sur la situation sécuritaire, le président Kafando s’est voulu confiant. "Nous sommes là pour un sacerdoce, a-t-il souligné. Même s’il y a des velléités de contestation, le gouvernement contrôle la situation. Nous ne devons pas avoir de problème pour aller au bout. Car, les militaires savent qu’il n’est plus question de coup d’État et au niveau du régiment de sécurité présidentielle, nous sommes parvenus à une entente". Sur la question du train de vie de l’État, si Michel Kafando a relevé avoir hérité d’un déficit de 300 milliards de FCFA dans les comptes publics, en revanche, il a plaidé pour l’exemplarité. "Nous devons donner l’exemple, moi-même en tant que président, je ne gagne pas plus de 1,5 million de F CFA par mois", a-t-il confié.


Saturnin N. COULIBALY,
envoyé spécial à Addis-Abeba
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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