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Prix des hydrocarbures et pénurie de gaz : la CCVC annonce un sit-in national pour le 4 février

Publié le jeudi 29 janvier 2015 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Prix des hydrocarbures : la CCVC en sit-in le 4 février
Jeudi 29 janvier 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse pour annoncer une journée nationale de protestation sous forme de sit-in au ministère en charge du commerce et dans les directions régionales de ce ministère pour une baisse substantielle du prix des hydrocarbures et contre la pénurie de gaz

La coordination nationale de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a animé une conférence de presse le 29 janvier 2015 au Centre d’éducation ouvrière de Ouagadougou. Elle a été l’occasion pour la CCVC d’annoncer une journée nationale de protestation pour le 4 février prochain pour une baisse substantielle du prix des hydrocarbures et contre la pénurie de gaz.

Dans sa déclaration liminaire, le premier vice-président de la coordination nationale de la Coalition contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), Chrysogone Zougmoré, a donné le contenu de la journée nationale de protestation. Celle-ci, a-t-il fait savoir, va donner lieu à un sit-in à travers le pays. A Ouagadougou, le sit-in est prévu pour se dérouler au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat de 7h à 10h et à la même heure dans les directions régionales dudit ministère en province. Par cette action, la CCVC, selon son premier responsable, réaffirme son refus de faire payer par la population les passifs laissés par les dignitaires de la IVe république, exige du gouvernement une baisse substantielle des prix des hydrocarbures et l’approvisionnement en quantité suffisante en gaz butane. Par ce sit-in national, la CCVC veut également dénoncer l’absence de mesures urgentes pour réduire le fardeau des populations, exiger des autorités de la transition la prise de mesures pour réaliser un audit sérieux sur la gestion de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY).
Dans sa déclaration liminaire, le premier vice-président de la CCVC a fait savoir que le sit-in est une réponse à la réduction de 25 F CFA sur le prix du litre opérée par le gouvernement et qui a été jugée insignifiante. Le mouvement, a ajouté Chrysogone Zougmoré, est également consécutif à la persistance de la pénurie de gaz malgré les assurances de disponibilité données par le gouvernement et l’absence de suite donnée jusque-là à la demande d’audience de la coalition adressée le 22 janvier dernier au Premier ministre.
Dans ses réponses aux questions, Chrysogone Zougmoré a précisé le montant de la baisse substantielle demandée sur le prix des hydrocarbures qui est de l’ordre de 100 à 150 F CFA. Une baisse qui est possible, selon le responsable syndical Bassolma Bazié, suivant soit le cours du baril qui est de 44,52 dollars américains à la date de la conférence de presse, soit en agissant sur les taxes sur les hydrocarbures perçues par l’Etat. Il a aussi fait savoir que le sit-in du 4 février est une action parmi tant d’autres dont dispose la CCVC et qui seront déployées au fur et à mesure jusqu’à la satisfaction de la revendication principale. Ainsi, s’il n’y a pas de satisfaction après le 4 février, le président du mois des syndicats, Paul Kaboré qui était au présidium de la conférence de presse, annonce une grève de 48 heures les 17 et 18 février.

Séni DABO