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Le Quotidien N° 669 du 9/1/2013

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Tirs de sommation sur la ligne de démarcation au Mali : En attendant la réaction de la communauté internationale !
Publié le mercredi 9 janvier 2013   |  Le Quotidien




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Il y a quelques jours, le groupe armé Ansar Dine, l’un des groupes rebelles occupant le Nord du Mali, avait fait part de sa volonté de renoncer au cessez-le-feu, accusant Bamako de ne privilégier que l’option de la guerre, en recrutant notamment des mercenaires et des jeunes maliens sur la base de considérations ethniques. Et pour l’heure, on peut dire que le groupe islamiste a joint l’acte à la parole puisqu’il a renforcé sa collaboration avec AQMI (Al Qaeda au Maghreb islamique), et ensemble les deux mouvements ont décidé de faire la chasse aux groupes armés non islamistes qui occupaient, avec eux, le Nord Mali.

Aujourd’hui, ce sont tous les jihadistes qui ont progressé vers le Sud, et qui se trouvent désormais tout près de la ligne de démarcation, dans la région de Tombouctou. Par ailleurs, plusieurs unités islamistes ont pris place sur une ligne, au sud de Tombouctou, dans une zone où est déployée l’armée malienne. Ce face-à-face, on l’imagine, qui inquiète les autorités maliennes, peut-être perçu comme l’élément déclencheur qui a amené l’armée malienne, dans la nuit du lundi à mardi, à faire des tirs de sommation dans l’espoir, sans doute, de refroidir les ardeurs des jihadistes, et de montrer qu’elle a du répondant en cas d’attaque de la part des ennemis. Que Bamako se le tienne pour dit, le recul des Jihadistes face à l’avancée de l’armée malienne n’est pas un signe de faiblesse, encore moins un signe de dissuasion. Bamako a tout intérêt à ouvrir le bon œil face à ces jihadistes qui, on le sait, procèdent généralement par embuscades ou par opérations surprises pour venir à bout de leurs ennemis. Il est évident que ces groupes ne prendraient de risque à venir jusqu’à la ligne de démarcation pour enfin abdiquer aussi facilement, surtout quand on sait qu’en agissant ainsi, outre l’armée malienne, c’est toute la communauté internationale qu’ils défient. Seulement, peut-on considérer ces tirs de sommation de l’armée malienne comme un signe de révolte ou une volonté manifeste d’en finir définitivement avec cette crise qui ne fait que trop durer ? Peut-être ! Mais, pour combattre les groupes islamistes, dont la volonté d’imposer par tous les moyens la loi coranique n’est plus à démontrer, il faut plus que des entrevues et des plans d’attaque confinés entre les quatre murs du camp Kati. Il faut non seulement les moyens militaires et logistiques importants, mais aussi le courage et un mental de fer pour les combattre. Or, du point de vue psychologique, l’armée malienne n’est pas encore à mesure de relever un tel défi, elle qui a été traumatisée dès les premières heures de la crise, par la mort sauvage de plusieurs de ses éléments pris au piège de l’ennemi. Aussi, pour mener une offensive comme celle que l’armée malienne prépare contre Ansar Dine et les autres mouvements rebelles, un appui aérien est plus que nécessaire. Les autorités maliennes ne doivent pas perdre cet aspect de vue. Malgré tout, l’on peut louer le courage des soldats maliens qui espéraient peut-être que la communauté internationale leur emboiterait le pas pour mettre fin aux velléités offensives des jihadistes qui, lentement, sont en train d’asseoir leur domination. Les derniers événements, pour le moins, devraient amener la communauté internationale à voir les choses autrement et surtout à revoir la date choisie pour intervenir au Mali. En effet, l’attitude de Ansar Dine, qui souffle le chaud et le froid, devrait convaincre la communauté internationale qu’elle se méprend sur les intentions réelles de ce groupe, et des autres groupes par ricochet, elle qui espérait toujours une solution pacifique avant la date de septembre considérée comme délai de rigueur. A n’en point douter, les prochains jours au Mali resteront des plus tendus dans la mesure où, à l’analyse, le regroupement des groupes islamistes près de la zone de démarcation s’apparente à un avertissement fait aux pays engagés dans une future force internationale. En tous les cas, c’est dès maintenant que l’on doit prendre les dispositions nécessaires, que ce soit la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ou la communauté internationale, si tant est qu’on a le peu de volonté que cette crise prenne fin pour le bonheur des populations maliennes

La Rédaction

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