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Sidwaya N° 7330 du 8/1/2013

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Discours de Madame Béatrice DAMIBA, Présidente du Conseil supérieur de la communication
Publié le mercredi 9 janvier 2013   |  Sidwaya


Présentation
© aOuaga.com par A.O
Présentation de vœux au conseil supérieur de la communication
lundi 7 janvier 2013 .Ouagadougou. Le personnel du Conseil supérieur de la communication (CSC) et le monde de la presse burkinabè ont présenté leurs vœux à Béatrice Damiba


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Mesdames et messieurs les membres du Collège des conseillers,

Mesdames et messieurs les responsables des médias publics et privés, et des associations professionnelles des médias,

Chères consœurs et chers confrères,

Chers collaborateurs,

Selon une désormais tradition que j’ai instituée depuis 2010, la grande famille de la presse burkinabè se retrouve en début d’année dans un cadre confraternel pour jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru l’année précédente et en tirer les enseignements permettant d’envisager avec sérénité et confiance l’année nouvelle, malgré le chiffre 13 qui effraie tant de superstitieux comme vient de le souligner le SG.
Au lieu de deux cérémonies (une interne au CSC et une autre entre la présidente du CSC et les medias), j’ai préféré coupler les deux pour en faire une rencontre de toute la famille.
Merci à nos partenaires des medias d’avoir souscrit à ce rituel combien riche de sens !
Je voudrais remercier les conseillers et les travailleurs du CSC, à travers leur porte-parole, le secrétaire général, Jean Paul Konseibo, et remercier les acteurs de l’information et de la communication à travers leur porte-parole, Paul Ismaël Ouédraogo de l’ARCI, pour les vœux formulés à mon endroit et en celui de ma famille.
Comme eux, je me réjouis des événements heureux et regrette les douleurs qui ont pu frapper nos familles privées et professionnelles en 2012.
J’ai la conviction que nous avons bien travaillé ensemble, sinon mieux, encore toute l’année écoulée. Nous avons obtenu la constitutionnalisation du CSC qui est, à n’en pas douter, un plus pour son ancrage et sa visibilité, quoique puissent en penser certains de nos contempteurs. Il reste à faire adopter la loi organique dont l’avant projet est dans le circuit et qui contient de nouveaux apports en termes d’efficience.
De même le renouvellement partiel du collège des conseillers en avril 2012, en apportant du sang neuf et une plus grande diversité, a insufflé une nouvelle dynamique. Les bases pour le démarrage du chantier de la délégation du CSC/Est à Fada ont été engagées. Que dire du succès de la gestion médiatique des élections couplées dû, notamment à la mobilisation et à l’engagement total de tous et sur lequel je reviendrai tantôt !
Certes, des attentes restent encore à satisfaire, comme en attestent les doléances soumises par le porte parole du CSC. Mais c’est ensemble que nous y apporterons les réponses par une bonne gouvernance et un esprit citoyen, dans la communication interne et un dialogue permanent, sincère et transparent.
L’accent sera mis sur la formation tant pour les agents du CSC qu’au profit de l’ensemble des acteurs des medias. Les TIC seront davantage utilisées dans nos activités courantes comme ce fut le cas pour le tirage au sort de l’ordre de passage des partis politiques dans les medias publics. La nécessaire modernisation de nos pratiques professionnelles en dépend. Cela suppose évidemment l’acquisition d’équipements additifs.

Chères consœurs et chers confères,

L’année 2012 a été une année particulière, car elle vous a placés devant un défi inhabituel et complexe, celui de la couverture de scrutins législatifs et municipaux couplés, précédés d’une campagne électorale raccourcie (deux semaines) et avec un nombre record de partis politiques en lice (74 partis politiques).
Dois-je le répéter encore ? La couverture de ces élections a été l’occasion pour les organes de presse burkinabè, y compris les medias en ligne plus nombreux, et les medias en langues nationales tout aussi participatifs, de démontrer leur capacité à prendre une part active à l’animation du débat politique et à l’édification d’un Burkina Faso plus démocratique et plus libre.
Vous avez accompli votre mission avec brio, c’est le lieu de vous réitérer mes félicitations pour votre engagement, aux côtés du Conseil supérieur de la communication dans la réussite de cette mission commune.
Certes, l’on a enregistré quelques dérapages et récriminations mais qui n’altèrent en rien l’image d’une presse nationale qui prend de plus en plus la pleine mesure de son rôle dans la vie de la Nation.
Pour le reste du temps, le CSC s’est acquitté de ses missions ordinaires d’observation des médias.
Nous sommes partis en 2012 avec l’objectif d’organiser moins d’auditions et de prendre moins de sanctions contre les médias. Nous avons ainsi voulu donner toute sa place à l’auto régulation qui traduit la responsabilité des journalistes ainsi qu’à la démarche pédagogique qui a toujours été notre option privilégiée.
A l’évaluation, les médias burkinabè se sont plutôt bien illustrés durant l’année considérée.
En nombre, il y a eu en effet moins d’auditions et moins de sanctions, malheureusement, le tableau a été quelque peu obscurci en fin d’année par deux cas de manquements graves aux principes et règles de la profession. Il s’agit du cas du journal « l’Ouragan » dont le directeur de publication a été condamné à une peine d’emprisonnement ferme pour faits de diffamation et d’outrage et du cas du « Quotidien » qui a, quant à lui, écopé d’une suspension d’une semaine décidée par le Conseil supérieur de la communication, sur la base de ses prérogatives, pour fautes éthiques et déontologiques à répétition.
Je voudrais ici saluer la démarche entreprise par les organisations professionnelles des médias à travers l’OBM, en conjugaison avec le CSC, et qui a abouti aux résultats que chacun sait. C’est le lieu de se réjouir une fois de plus de la naissance de cet instrument d’autorégulation, voulu par les medias et les associations professionnelles, confié à la présidence d’un ainé, d’un sage donc, et qui s’est aussitôt mis à l’œuvre.
Les cas de manquements cités tantôt et les réactions qu’ils ont parfois suscitées dans le milieu de la presse nous ont permis de constater que certains professionnels ignorent encore les règles de base du métier, le contenu des lois et règlements et les attributions du Conseil supérieur de la communication. D’où la nécessité de multiplier les formations et recyclages mais également d’encourager la recherche et la culture personnelles de tout un chacun. Mais intrinsèquement avant tout, il faut bannir la mauvaise foi et le mensonge de nos plumes et micros.
Cela étant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, et comme je l’ai dit plus haut, la presse burkinabè fait montre d’une maturité et d’un professionnalisme grandissants, ce qui nous encourage à poursuivre nos efforts et à récompenser chaque année certains d’entre vous par des décorations (16 en fin 2012) et prix qui sont autant de reconnaissances pour services d’utilité publique et nationale.

Mesdames et messieurs,

2013 s’ouvre sur de grands chantiers qui nécessiteront la mobilisation de nous tous.
Au nombre de ces chantiers, je citerai : l’aboutissement des 3 nouvelles lois sur la presse écrite, la presse audiovisuelle et la publicité et par conséquent la dépénalisation des délits de presse. Si le principe de cette dépénalisation est acquis, je souhaite que certains organes de presse n’offrent pas des arguments aux adversaires de cette légitime quête. Car il s’agit d’une mesure qui renforcera la liberté de presse et la sérénité des acteurs des médias dans l’animation de la vie publique.

Mesdames, messieurs,

Toujours au titre des perspectives le CSC attribuera pour la 3eme fois de suite un prix spécial au FESPACO. Quant aux innovations, nous prévoyons la création d’un prix « presse en ligne » aux Galian et aussi une agrafe « presse en ligne » pour les décorations spécifiques dans « l’ordre des arts, lettres et communication ».
Par ailleurs, quatre ans après, et une pause de décantation et de réflexion, nous lancerons un appel à candidatures pour le secteur de l’audiovisuel privé. Des nouveaux critères seront intégrés pour garantir plus de sérieux et de viabilité des nouveaux medias.
Evidemment la course au tout numérique télévisuel s’accélérera vers l’échéance 2015 tandis que l’adoption des cahiers de charge et de missions des medias publics, l’augmentation de la subvention de l’Etat à la presse privée pour tenir compte de leur nombre grandissant, la poursuite de la mise en œuvre de la convention collective, les attributions et renouvellements de cartes de presse et laissez passer - dont je félicite les comités techniques sortant et entrant pour leur engagement et leur disponibilité - seront nos priorités dès les premières heures de l’année 2013.
Enfin, le Conseil supérieur de la communication aura l’honneur d’abriter un séminaire du RIARC (réseau des instances africaines de régulation de la communication) sur le thème « La convergence numérique et la régulation de la presse audiovisuelle ».

Mesdames et messieurs les représentants
des medias

Chers collaborateurs,

Comme vous l’aurez noté de ce bref panorama, plus nous réalisons nos projets et plus nous en concevons de nouveaux. Mais je sais compter sur le Collège des conseillers et l’ensemble du personnel du CSC, dont je voudrais ici saluer encore l’esprit d’équipe et le sens de la famille qui nous ont toujours permis de faire, ensemble, face aux défis sur notre chemin.
Je salue et remercie les medias et leurs associations professionnelles, nos partenaires directs, pour leur combativité et leur sérieux qui contribuent à donner d’eux une bonne image, y compris hors du Burkina.
Tout en vous remerciant particulièrement pour les mots aimables à mon endroit, je voudrais pouvoir continuer de partager avec vous tous les vertus de la pensée positive, les principes fondamentaux de vie : rigueur et travail bien fait, voire excellence ainsi que les valeurs humaines, notamment d’intégrité et du sens de l’autre.
Pour cette année qui commence et durant laquelle nous continuerons de cheminer en bonne compagnie, je formule pour chacun de vous et pour vos familles respectives mes vœux les plus chers de paix, de santé et de prospérité.

Bonne et heureuse année 2013 à toutes et à tous !

Je vous remercie !

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