Une année nouvelle commence. C’est l’heure des vœux, ambitions, intentions, projets et programmes. 2013 débute au plan politique avec un nouveau gouvernement, une nouvelle Assemblée nationale, des nouveaux conseils municipaux pour « une gouvernance locale et globale vertueuse ». Il reste à souhaiter que chacun des membres de ces nouvelles équipes s’investisse pour l’édification d’un Burkina Faso de paix et de progrès. Le pays d’abord !
L’année 2013 verra la mise en œuvre effective de grands chantiers de développement. La Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et le Pôle de croissance de Bagré demeurent des priorités pour booster l’économie nationale. Le président du Faso, Blaise Compaoré, y fonde l’espoir et l’a d’ailleurs indiqué dans son message à la Nation en date du 31 décembre 2012 en ces termes : « Les tendances qui se dégagent de la mise en œuvre effective de ces référentiels, induisent pour 2013, des performances significatives, décisives et durables, en matière de réduction de la vulnérabilité de notre économie, d’augmentation de sa compétitivité et de démultiplication des chaînes de valeur, dans les secteurs de l’agriculture, de la foresterie, de l’élevage, des mines et des services. D’ores et déjà, le Pôle de croissance de Bagré, dont le rythme de construction nous donne des motifs de satisfaction, s’affirme aux yeux des acteurs nationaux et internationaux du développement, comme une riche plateforme d’opportunités d’investissements ».
D’autres importants projets sont également envisagés pour assurer l’intégration économique africaine et particulièrement ouest-africaine. Il s’agit de la construction de la portion burkinabè de l’autoroute devant relier Ouagadougou à Yamoussoukro. Le chemin de fer qui reliera le Burkina Faso au Niger sera lui aussi prolongé. Le démarrage des travaux de réalisation du nouvel aéroport international situé à Donsin dans l’Oubritenga, est aussi annoncé pour cette année. Le vœu de chaque Burkinabè est que ces grands projets se concrétisent. Mais pour cela, chacun à son niveau doit s’impliquer.
En attendant, il sied d’encourager la nouvelle équipe gouvernementale à mettre en œuvre ces différents chantiers. Mais comme rien ne se construit sans un climat de paix, il convient de souligner les domaines sur lesquels le gouvernement gagnerait à agir vite pour éviter les turbulences qui compromettent parfois les grandes ambitions.
Primo, il s’agit de la question des universités burkinabè et prioritairement, celles de Ouagadougou. Il importe que l’enseignement supérieur retrouve une année académique normale en lieu et place des chevauchements constatés depuis quelques années. Des états généraux avaient été annoncés mais aux dernières nouvelles, d’éminents professeurs d’université ont été commis par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, de réfléchir sur la question et de proposer des solutions réalistes et réalisables. Vivement que les travaux de ces "connaisseurs"
du monde estudiantin permettent à nos universités de retrouver la sérénité et la renommée d’antan.
Secundo, le dialogue gouvernement-syndicat devra se poursuivre en 2013. Les deux parties doivent continuer de discuter pour trouver des solutions aux problèmes posés qui satisfassent aussi bien le gouvernement que les organisations syndicales. L’urgence se situe au niveau du secteur de la santé où le climat qui prévaut reste préoccupant. Le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) n’excluant pas une reprise de sa grève, il convient de renforcer la concertation pour soulager les patients. De plus en plus les Burkinabè ont les nerfs à fleur de peau. Il convient donc d’œuvrer à ce que les décès pour cause de grève sauvage, ne soient plus d’actualité dans notre pays.
Tertio, il est souhaitable que les nouveaux conseils municipaux répondent effectivement aux aspirations du bien-être des populations qui les ont élus. Au niveau local, 2013 doit différer des années antérieures qui ont été marquées par des vagues de protestation liées aux opérations d’attribution de parcelles. Le mot d’ordre doit être : « On ne vient pas à la mairie pour se servir mais pour servir sa communauté ». Il y aura toujours problème dans les mairies tant que les électeurs se sentiront trahis par ceux en qui ils ont investi leur confiance.
A tous les niveaux, à travers le pays, la responsabilité et la conscience professionnelle doivent être de mise. Le pays ne sera pas construit par les autres. et la contribution de chaque fille et fils est fondamentale. Que ceux qui trichent avec le travail, font de la figuration, que ceux qui sont toujours les derniers arrivés mais les premiers à quitter leur lieu de travail et les premiers à se rendre à la banque pour toucher leur salaire sachent qu’ils ont emprunté le mauvais chemin. Si tout le monde faisait pareil, notre cher Burkina Faso sera la risée des contempteurs et des détracteurs.
De grands défis se posent au Burkina Faso en cette année nouvelle, et cela à tous les niveaux. Rien ne doit être fait avec légèreté. Aussi, les hommes politiques, ceux par qui le malheur arrive souvent, doivent savoir qu’ils n’ont pas tous les droits. Le pays nous appartient tous. Par conséquent, quelles que soient les divergences, nous devons être capables de nous entendre sur l’essentiel à savoir, l’intérêt du pays.
Sidwaya, le journal de tous les Burkinabè, a lui aussi ses projets pour 2013. Tout en adressant ses sincères remerciements à son lectorat qui, depuis sa création le 5 avril 1984 l’accompagne, il formule ses vœux de santé, de prospérité et de paix à ses lecteurs et futurs lecteurs.
Une entreprise, c’est celle qui sait évoluer, qui s’adapte à son environnement et qui répond au goût de ses partenaires. Sidwaya en tant qu’entreprise, veut davantage répondre aux besoins de son lectorat. C’est pourquoi, très bientôt, le public constatera des innovations dans les colonnes des différents titres des Editions Sidwaya (Carrefour africain, quotidien Sidwaya, Sidwaya Sports) et au niveau des sites web de Sidwaya et de l’Agence d’information du Burkina (AIB) afin de mieux répondre aux attentes des uns et des autres.
La rubrique « Politique » est désormais baptisée Politique et diplomatie pour mieux donner une meilleure compréhension des questions politiques et diplomatiques. Le Burkina Faso, dans ses efforts de paix avec ses voisins et avec les autres pays du monde, a besoin d’être accompagné dans sa diplomatie. Sidwaya fera l’effort dans ce sens afin de consolider la paix prônée par les Burkinabè et particulièrement par les plus hautes autorités du pays.
La rubrique « Economie et Développement » change de dénomination : « Economie et Finances ». Il s’agit de donner plus de visibilité aux questions économiques et financières avec en perspective la résurrection de la rubrique "Wariko" sous forme de supplément pour le bonheur de ceux qui
l’ont aimée et qui réclament sa relance.
Une autre rubrique « Environnement et Développement » fera son apparition. Il s’agit de donner une place de choix aux questions relatives à l’environnement et au développement durable. Ce sont des préoccupations essentielles du moment au plan national et international. Cette rubrique va se consacrer à ces problématiques afin que le pays assure son développement tout en préservant son environnement.
La rubrique « Société » se renforcera. Et comme son nom l’indique, elle traitera essentiellement des questions à caractère social comme celle de la femme, de l’enfant, de l’éducation, de la santé, des faits divers…
Une autre innovation est la création d’une rubrique Arts et Culture. Cela répond à la volonté de mieux promouvoir les arts et la culture burkinabè. Le Burkina Faso étant un pays où se tiennent d’importantes activités culturelle et artistique, Sidwaya se fait le devoir de contribuer à une meilleure visibilité des actions de promotion culturelle et artistique.
La rubrique Enquêtes et Grands reportages sera densifiée. Sidwaya se lance le défi de fournir à son lectorat, des dossiers fouillés, des enquêtes approfondies mais aussi des reportages de belle facture… Tout sera mis en œuvre pour que le Carrefour africain, l’ancêtre des journaux, retrouve ses lettres de noblesse. Sidwaya sports, le seul journal sportif professionnel et régulier du pays, sera entièrement relooké. Sa forme et son fond seront améliorés.
En 2012 déjà les Editions Sidwaya avaient donné le ton de ses ambitions et de sa vision à travers un certain nombre d’actes posés : les suppléments en langues nationales (mooré, dioula, fulfuldé), la prise en main totale de supports évènementiels (collecte et traitement de l’information, mise en page et impression des journaux tels que le SIAO news, la gazette de la FILO, Danse infos,…), la réalisation d’un hors série sur le 11- Décembre à Koudougou, etc.
La tendance sera poursuivie et renforcée cette année. En dépit de ces multiples problèmes, Sidwaya poursuivra sa marche en avant. Oui, il faut de l’audace pour construire une entreprise de presse modèle et moderne. Il faut de l’audace pour oser opérer des choix novateurs, sortir de la routine. Il faut de l’audace pour se projeter dans le futur en s’appuyant sur le passé.