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Sidwaya N° 7330 du 8/1/2013

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Affrontements entre communautés à Zabré : Le gouvernement au chevet des familles endeuillées
Publié le mercredi 9 janvier 2013   |  Sidwaya


Affrontements
© Autre presse par DR
Affrontements entre communautés à Zabré : Le gouvernement au chevet des familles endeuillées


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Une délégation gouvernementale, conduite par le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, s’est rendue le lundi 7 janvier 2013 à Zabré, dans la région du Centre-Est. L’équipe est allée présenter les condoléances du gouvernement aux familles endeuillées et apporter un soutien moral à celles déplacées sur les sites de Youga et de Tenkokogo, suite aux affrontements entre communautés (Peulh et Bissa), le 31 décembre 2012.

Suite aux affrontements entre communautés peulh et bissa dans la commune rurale de Zabré, dans la région du Centre-Est, le lundi 31 décembre 2012 et qui ont fait officiellement 7 morts, le gouvernement par l’intermédiaire de ses directions régionales avait apporté une aide matérielle (vivres, vêtements, couvertures…) aux familles déplacées. Le lundi 7 janvier 2013, une délégation gouvernementale, composée des ministres de l’Administration territoriale et de la sécurité, Jérôme Bougouma, de la Justice, garde des sceaux, Dramane Yameogo, des Droits humains et de la promotion civique, Prudence Julie Nignan/Somda et de l’Action sociale, Alain Zoubga, s’est rendue dans la localité pour prendre le pouls de la situation et réconforter les familles endeuillées et celles déplacées. L’équipe conduite par Jérôme Bougouma avait à ses côtés, les autorités locales parmi lesquelles : le gouverneur de la région, Allahidi Diallo, le maire de la commune, Désiré Zagré et le préfet, René Karambiri. Les hôtes du jour ont d’abord, marqué une escale à la brigade de gendarmerie de la commune où le lieutenant-colonel, commandant du 31e Régiment d’infanterie commando (RIC) de Tenkodogo, Moussa Diarra, chef des opérations, a dressé la situation qui prévaut à Zabré. Selon Moussa Diarra, les actions menées depuis le déclenchement des affrontements jusqu’à la date du 6 janvier ont concerné le regroupement et la sécurisation des familles (peulhs) déplacées sur les sites de Youga (559 personnes) et de Tenkodogo (278 personnes) situés respectivement à 35 et 110 kilomètres de Zabré. Il a ajouté que des déplacés se sont également refugiés au Ghana. « Les autorités ghanéennes sont venues nous rencontrer. Elles sont pressées que nous rapatrions les nôtres ici (NDLR : au Burkina Faso), parce qu’elles évoquent des problèmes de sécurité, de destruction environnementale », a-t-il indiqué.

600 personnes réfugiées au Ghana

En ce qui concerne ces réfugiés, le gouverneur, Allahidi Diallo a déclaré qu’ils sont au nombre de 600 personnes parmi lesquelles 2 conseillers municipaux. A la date du 6 janvier, 328 et 63 personnes sont rentrés successivement au pays. « Il y a ceux qui sont restés pour sécuriser leur bétail et ceux qui ne sont pas convaincus du retour au calme à Zabré », a-t-il poursuivi.
A en croire le lieutenant-colonel, des armes ont été saisies et des interpellations ont été faites. « Tous ceux qui ont été interpellés ont été pris par les patrouilles sur les lieux de violence ou des personnes qui ont été identifiées par les sources de renseignement de la police judiciaire.
Nous pouvons dire que le retour au calme est assuré », a précisé Moussa Diarra. Toutefois, le chef des opérations a émis des inquiétudes, à savoir la maîtrise de la communication, la gestion des camps des personnes déplacées et interpellées et le vol de bétail. En guise de réponse, le chef de la délégation, Jérôme Bougouma, a d’entrée de jeu, félicité les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur réaction professionnelle. « Votre intervention a été salutaire pour avoir limité les massacres.
Si nous n’avions pas déployé autant d’effectifs sur le terrain, nous aurions connu une situation nettement plus déplorable », a-t-il relevé. « Je tiens à rappeler que la justice sera ferme par rapport aux personnes interpellées, à toutes les personnes qui ont incité à la haine sur des citoyens burkinabè. Nous mettrons tout en œuvre pour les arrêter et les traduire devant les tribunaux. Nous allons faire en sorte que les forces de l’ordre restent le plus longtemps possible, en vue de rassurer ceux qui ont quitté le territoire national et ceux qui se cachent », toujours a-t-il lancé, d’un ton ferme. Jérôme Bougouma a aussi salué l’élan de solidarité de la Coordination des femmes de Zabré pour son geste envers les personnes déplacées. Après s’être entretenue avec les FDS, la délégation s’est déportée sur le site de Youga. Là-bas, l’équipe a remercié le chef du village de Youga pour l’accueil réservé aux différentes familles déplacées, avant d’échanger avec ces dernières. La délégation leur a présenté ses condoléances et sa compassion, au nom du gouvernement et les a rassurés que tout est en train d’être mis en œuvre pour leur retour dans leurs villages respectifs. Mais, les déplacés ont émis des doléances au nombre desquelles, l’approvisionnement en eau potable, des latrines et bien d’autres. Sur ces questions, l’équipe venue de Ouagadougou a rassuré que les services déconcentrés du gouvernement resteront à leur disposition. Dans le second site érigé au Centre populaire et de loisir (CPL) de Tenkodogo dans lequel la délégation s’est rendue, le message aux déplacés était le même à celui du site de Youga. Les 4 ministres et les autorités locales ont aussi rendu visite au chef de Zabré, Naaba Kougri où ils ont demandé son implication et celle des communautés religieuses, afin de favoriser le retour des familles déplacées à Zabré.

Paténéma Oumar OUEDRAOGO

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