Un véhicule de transport en commun en partance pour Abidjan en Côte d’Ivoire a terminé sa course dans une concession à Bounouna après avoir eu un choc avec un camion dix tonnes. C’était le 5 janvier 2013 un peu avant 6 heures du matin. Deux des 24 blessés transportés au CHR de Banfora sont décédés des suites de leurs blessures.
Le 5 janvier 2013 vers 5 heures du matin, les habitants de Bounouna, une localité située à 5 kilomètres de Banfora, ont été réveillés par un bruit assourdissant. Un car de transport en commun appartenant à la compagnie SITO en Côte d’Ivoire venait de brosser le flanc d’un camion dix tonnes, chargé de céréales qui, lui, partait en direction de Bobo-Dioulasso. Comment une telle collision a pu se produire ? Il était difficile de trouver une réponse à cette question puisqu’aucun des deux conducteurs n’était sur les lieux. Pour les passagers du car qui attestent tous avoir quitté Bobo-Dioulasso vers 4 heures, il n’y a aucun doute : c’est le camion dix tonnes qui a percuté le car. Après ce choc, le car a foncé tout droit sur la concession de la famille Soulama, située à quelques mètres de la chaussée. Sa direction, ses leviers de commande et même le siège du chauffeur ont été arrachés alors que sa toiture a été ouverte sur une certaine longueur depuis la cabine du conducteur. Ses deux roues avant ont été également arrachées. Et avant de s’immobiliser, le car a terrassé une maison dans laquelle dormaient toujours 7 enfants. Une des mères qui s’était déjà réveillée témoigne qu’elle a été propulsée par le mur qui a chuté et est allée tomber à quelques mètres de la maison, non sans essuyer quelques blessures. Nous la retrouverons plus tard au CHR dans un assez bon état. Sa coépouse, raconte un membre de la famille, qui dormait toujours, a été trimballée par le pont du véhicule sur près de 4 mètres. A ce qu’on dit, elle a eu plusieurs fractures au niveau d’un membre inférieur dont elle aurait même été amputée.
De nombreux blessés
Comme par miracle, aucun des 7 mômes n’a été blessé. Dans le car par contre, les sapeurs-pompiers disent avoir compté plus d’une vingtaine de blessés parmi les passagers dont la plupart proviennent de Niamey au Niger. A notre passage au CHR, un des blessés qu’on n’a pas pu réanimer avait perdu la vie pendant que son épouse, alitée dans une salle des urgences chirurgicales, luttait également contre la mort. Plus tard, exactement vers 11 heures, un second décès a été enregistré. Dans toutes les salles, le personnel soignant était débordé au point que personne n’avait le temps pour répondre à nos questions. Entre-temps, le DG du CHR, Lin Somda, dans une brève interview, nous confirme qu’il y a beaucoup de blessés graves. Sans dire mot sur leur nombre, il indique que certains étaient déjà admis au bloc opératoire et que d’autres étaient en train d’être pris en charge. Il conclut en disant que pour le moment, aucune évacuation sur le CHU de Bobo-Dioulasso n’est envisagée.