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Sidwaya N° 7248 du 6/9/2012

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Visite du président par intérim, JOHN DRAMANI MAHAMA, au BURKINA FASO : « Une visite d’amitié brève, mais fructueuse »
Publié le jeudi 6 septembre 2012   |  Sidwaya


Le
© Autre presse
Le Président ghanéen John Dramani MAHAMA exprime sa gratitude au peuple burkinabé.
Mercredi 5 septembre 2012. Burkina Faso. Le Président du Ghana John Dramani MAHAMA rencontre son homologue burkinabé S.E.M Blaise COMPAORE.


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Dans le cadre de sa visite d’amitié au Burkina Faso, le mercredi 5 septembre 2012, le président par intérim du Ghana, John Dramani Mahama, a été reçu en audience, au palais de Kosyam. M. Mahama est venu rassurer le président du Faso, Blaise Compaoré, qu’il reste disposé à maintenir et à renforcer les relations historiques qui existent entre les deux pays.

« Une visite d’amitié brève, mais fructueuse ». C’est ainsi que le président par intérim du Ghana, John Dramani Mahama, a qualifié son séjour au Burkina Faso, juste après une audience d’une trentaine de minutes avec le président du Faso, Blaise Compaoré, le 5 septembre 2012. Accompagné de trois ministres, à savoir le ministre de l’Intérieur, Kwesi Aboah, celui des Affaires étrangères, Alahji Muhammed Mumuni et le ministre du Tourisme, Aku Sena Dansua, le président par intérim Mahama, a confié qu’il est venu renouveler ses amitiés au président du Faso et le rassurer de la continuité des relations de coopération qui ont toujours existé entre les deux pays. Il a affirmé vouloir faire mieux : « Comme vous le savez, le Ghana et le Burkina Faso sont liés par l’histoire, la culture et bien d’autres aspects. Je prends l’engagement de travailler à ce que ces relations puissent se renforcer davantage ».
Aussi, John Dramani Mahama a laissé entendre qu’il a mis à profit cette audience pour échanger avec le chef de l’Etat burkinabè sur un certain nombre de questions, dont la commission mixte entre les deux pays. « Nous avons décidé, le président du Faso et moi-même, que nous allons, dès que possible, convier la session de cette commission mixte pour discuter principalement de la question de l’énergie et de l’électricité », a indiqué le président par intérim, Mahama. Mais en attendant la session de cette commission mixte, il a annoncé de bonnes nouvelles : « Nous avons un projet d’interconnexion entre nos différents pays. Je suis très heureux d’annoncer qu’au niveau du Ghana, nous avons fait d’importantes découvertes en matière de gaz. Nous sommes heureux d’utiliser ces réserves de gaz pour pouvoir alimenter les différentes centrales électriques et fournir de l’électricité au Burkina Faso ».

Le devoir de solidarité à l’endroit du Mali

L’œuvre de médiation du président du Faso a également été saluée par son hôte. « J’ai profité de la visite pour féliciter le président Compaoré, pour l’ensemble des efforts qu’il déploie en termes de médiation, pour mettre fin à un certain nombre de conflits dans la sous-région. Je voudrais citer ses efforts de médiation en Guinée et au Mali », a confié John Dramani Mahama. Il dit avoir rassuré le président Compaoré de la disponibilité du Ghana à soutenir ses efforts pour aider le Mali à sortir de la crise constitutionnelle qu’il connait.
Cependant, parlant de l’intervention de la CEDEAO demandée par les autorités maliennes, le président par intérim du Ghana a fait savoir que son pays n’a pas encore reçu de requête directe l’invitant à participer à l’opération. John Dramani Mahama s’est même réservé de prendre des engagements. « Nous suivons les discussions qui sont en train de se mener, étant donné que mon chef d’état-major a participé aux différentes réunions tenues à Bamako. Mais au Ghana, il faut savoir que nous avons un certain nombre de contraintes liées à la situation qui règne dans notre pays. Nous avons déployé beaucoup de troupes pour le soutien à la paix. Actuellement, le Ghana est impliqué dans cinq opérations de soutien à la paix. Vous savez également que nous devons organiser des élections en décembre prochain. En tenant compte de l’ensemble de ces contraintes et à travers les discussions que je vais avoir avec les responsables chargés de la sécurité au Ghana, nous allons faire une évaluation de la situation et voir ce qui peut être fait », s’est-il expliqué.
Prenant la parole, le président Blaise Compaoré a, à son tour, remercié le président par intérim du Ghana pour sa visite amicale et fraternelle. Selon lui, la visite a été une occasion de lui redire la grande amitié du peuple burkinabè à l’endroit du Ghana et souhaiter que pendant son mandat, les deux pays puissent continuer à consolider leurs relations, surtout « travailler à l’atteinte des objectifs de paix et de stabilité dans la sous-région ouest africaine ».
Pour ce qui concerne l’intervention militaire sollicitée par le Mali, le président Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a laissé entendre qu’il a appris la requête du président Dioncounda Traoré. « Mais, nous attendons, comme l’a dit le président par intérim, Mahama, d’apprécier cela, entre les chefs d’Etat, avec nos différents responsables de la sécurité. Il est certain que nous avons tous un devoir de solidarité à l’endroit du Mali qui vit une situation difficile. Je peux vous dire que le Burkina Faso, à cause du voisinage, est très intéressé par la stabilité du Mali et sera très disponible », a indiqué le
président Compaoré.
A propos des derniers développements de la crise au Mali, le président du Faso, a donné sa lecture : « Nous avons déjà eu des entretiens avec un certain nombre de mouvements armés du Nord Mali. Nous attendions la mise en place d’un organe national de dialogue au Mali pour permettre aux deux parties de pouvoir échanger, parce que nous ne sommes médiateurs que lorsqu’il y a des parties. Pour l’instant, nous n’avons pas des parties en présence, l’une face à l’autre. Ce qui n’a pas permis, de nos jours, d’engager, très vite, le dialogue. Mais, avec les dernières évolutions, il faut encore analyser pour voir s’il y a nécessité de poursuivre le traitement de la question en privilégiant le dialogue politique ou s’il faut prendre des mesures, peut-être transitoires, mais des mesures fortes, pour éviter la déstabilisation totale du Mali ».


Ali TRAORE
traore_ali2005@yahoo.fr
Solange SAOURA
( stagaire)

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