Ouagadougou abrite du 4 au 7 septembre 2012, la 55ème session de la Conférence des ministres de l’éducation des pays ayant le français en partage (CONFEMEN) placée sous le thème : « Quelles compétences professionnelles et techniques pour une meilleure insertion socioéconomique des jeunes ». La cérémonie d’ouverture, présidée par le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao a connu la présence des présidents d’institutions, des autorités locales, religieuses, militaires et de la société civile.
L’insertion socioéconomique des jeunes revêt une importance capitale pour une économie dynamique, une société de paix et une stabilité durable. C’est en cela que les différents acteurs de l’éducation se mobilisent du 4 au 7 septembre 2012, dans la capitale burkinabè, à l’occasion des assises 2012 de l’enseignement, afin de se pencher sur la question de la Formation technique et professionnelle (FTP). Selon le président en exercice de la CONFEMEN, Ibrahima Sall, les ministres en charge de l’éducation et de la formation professionnelle et les experts vont réfléchir sur comment développer les compétences professionnelles et assurer une formation de qualité pour tous les jeunes. Ils vont également, proposer des recommandations et mettre en place un cadre de suivi de la mise en œuvre desdites recommandations.
En outre, M. Sall a salué la dynamique partenariale qui lie la CONFEMEN et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a permis au gouvernement burkinabè d’organiser les présentes assises. Pour Ibrahima Sall, cette conférence doit porter et véhiculer les valeurs de la Francophonie, notamment la diversité culturelle, le multilinguisme, la démocratie, la solidarité…. A travers l’éducation et la formation. « La CONFEMEN est un cadre de concertation, d’échange et de partage entre nous ministres de l’éducation et de la formation des pays francophones. Il est de notre responsabilité commune de la rendre dynamique et de faire des propositions pertinentes, en vue d’améliorer nos politiques éducatives », a-t-il souligné. Il a lancé un appel aux ministres en charge de l’éducation de se mobiliser autour de la CONFEMEN, et de s’impliquer davantage dans son fonctionnement pour sa visibilité. « L’avenir de cette institution est entre nos mains. C’est à nous de lui accorder toute l’attention qu’elle mérite, afin d’apporter une plus-value aux débats internationaux sur le devenir et le développement de nos systèmes éducatifs », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de la CONFEMEN, Boureima Jacques Ki a souligné que les défis sont énormes, compte tenu de la forte demande de formation professionnelle. A titre d’exemple, en 2010, sans prendre en compte les données des pays du Nord et d’Asie, le nombre d’élèves inscrits au primaire était à plus de 56 millions de jeunes.
Pour le SG de la CONFEMEN, il est temps de concevoir et mettre en œuvre des politiques appropriées en EFTP et relever les défis qui se posent à la formation professionnelle et technique. A l’entendre, il est également important d’impliquer les représentants du secteur privé, car les entreprises sont des pourvoyeuses d’emplois et des espaces de formation professionnelle. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao a, pour sa part, indiqué que pour transformer les jeunes en acteurs de développement, il revient aux Etats de proposer des programmes, éducatifs intégrant les dimensions professionnelle, technique et technologique. « Si les engagements fondamentaux demeurent pertinents, il apparaît pertinent d’encourager l’enseignement technique et professionnel pour répondre à la demande de plus en plus croissante d’artisans de l’ère technologique », a-t-il martelé. Le Premier ministre a soutenu qu’afin d’encourager l’insertion socioéconomique des jeunes, le gouvernement, sous l’impulsion du président du Faso Blaise Compaoré, conduit actuellement un programme ambitieux de création d’emplois pour les jeunes et les femmes. Ce programme de plus de 10 milliards de FCFA étalé sur trois ans, est destiné aux acteurs économiques urbains et ruraux, dans tous les secteurs de production.