Kaya, La candidature du maire sortant de Pissila, Emmanuel Nabasnoogo Bamogo à sa propre succession provoque une crise dans cette localité située à une trentaine de kilomètre de Kaya, a-t-on appris lundi sur place.
La candidature de Emmanuel Nabasnoogo Bamogo au poste de maire de Pissila a provoqué une manifestation de protestation et l’intervention des forces de l’ordre le 2 janvier 2013.
Le maire sortant, élu conseiller municipal de son village Dibilou, a été désigné comme le candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) par 46 conseillers. Ses adversaires Emmanuel Ouédraogo et Idrissa Ouédraogo ont récolté respectivement 40 voix et 18 voix.
Ces détracteurs n’en veulent pas. Ils l’avaient accusé de mauvaise gestion des affaires publiques et avaient œuvré en vain à écourter son premier mandat.
Leur manifestation a conduit à l’intervention des forces de l’ordre, appelées à la rescousse. Venus de Kaya les agents de sécurité ont pu exfiltré le maire sortant, deux proches ainsi que les superviseurs du parti pour les mettre en sécurité à Kaya.
Le 02 juin 2006, les élections qui portaient Nabasnoogo Emmanuel Bamogo à la tête de la mairie de Pissila, avec 74 voix pour sur 108 votants, avaient été suivies d’une manifestation de protestation d’une partie de la population et une intervention énergique des forces de sécurité.
Tout semblait aller jusqu’en 2011 où son autorité fut remise en cause par les dissidents. Le 14 mai de la même année, le domicile privé du maire fut incendié suite à une manifestation. Le véhicule 4x4 de la mairie incendié et bien d’autres dégâts matériels ont été enregistrés.
Déclaré persona non grata, il avait été contraint à l’exil à Kaya et n’a repris son service à la mairie que le 23 juillet 2012, après de nombreuses interventions et médiations.
Pour l’instant, la décision revient au bureau politique provincial vers lequel les regards sont tournés. De leur décision définitive dépendra le climat dans cette zone qui regorge des potentialités économiques.
De nombreuses démarches sont déjà entreprises par les Autorités administratives, politiques et coutumières pour installer définitivement la tolérance politique entre les frères et éviter de revivre l’histoire de cette commune. Que la sagesse guide chacun des élus locaux et des administrés dans le choix de leur maire pour l’intérêt général.
