A trois mois de la remise en jeu de leur titre de champion d’Afrique, Patrice Sou Toké dit le bombardier et Alexis Kaboré dit Yoyo ont eu l’occasion de se frotter à des adversaires de taille, le samedi 5 janvier 2013, à la maison du peuple. Ce gala international de boxe professionnelle organisé par le promoteur Esaïe Kabré, était placé sous la présidence du ministre des Sports et des Loisirs, colonel Yacouba Ouédraogo, et le parrainage d’El hadj Hamado Parkouda. Mais, si Yoyo a su tirer son épingle du jeu, ce ne fut pas le cas pour le bombardier.
Pour leur tout premier combat de l’année 2013, organisé le samedi 5 janvier dernier, à la maison du peuple, par le promoteur Esaïe Kabré, les boxeurs burkinabè avait à cœur de montrer la belle forme qui était la leur en fin d’année dernière. Ce gala constituait un véritable test pour Patrice Sou-Toké dit le Bombardier et Alexis Kaboré dit Yoyo qui remettront en jeu leur titre de champion d’Afrique dans 3 mois, soit en avril 2013.
Yoyo confirme sa bonne forme
Dans le premier combat de la soirée, dans la catégorie léger, chez les néo-professionnelles le jeune Apollinaire Bassolé a montré tout le bien qu’on pensait de lui en contraignant son adversaire, Joël Amoussou du Bénin, à l’abandon à la 5e et avant dernière reprise.
Même issue pour le combat du champion d’Afrique ABU des super coq, Alexis Kaboré dit Yoyo opposé au Togolais Louis Tostao. Ce dernier n’a pas su tenir le rythme endiablé que lui imposait un Yoyo confiant et sûr de lui.
80 000 F CFA pour un K.O.
Pour encourager les boxeurs burkinabè à se surpasser, une prime spéciale cumulée de 82 000 F CFA a été donnée par des spectateurs pour tout K.O. d’in boxeur burkinabè. Mais malheureusement, aussi bien Boniface Kaboré dit le Python que Jules Kaboré dit Tyson se contenteront d’une simple victoire aux points l’issue des 8 reprises de 3 minutes chacune, face respectivement à Justin Moaba de la République démocratique du Congo (RDC) et Akeem Adebayo du Nigéria. Ainsi, à la fin du gala, les 82 000 F CFA sont retournés à leurs propriétaires.
Patrice Sou-Toké, la désillusion
Alors qu’il devra remettre en jeu, dans 3 mois sa ceinture, le Bombardier burkinabè n’a pas du tout rassuré le public le samedi dernier face à un adversaire qu’il avait pourtant battu, il y a de cela 2 ans, le Nigérian Opladiran Alamu. Mis à mal par les mouvements et les déplacements du gaucher nigérian, Patrice Sou-Toké -à qui l’on aurait donné le K.O. sans combat- a subi la majeure partie du combat. « C’est parce qu’il est gaucher que cela a été difficile pour moi. Sinon, s’il était droitier, il n’aurait pas terminé le combat. J’avais déjà boxé contre lui, lors de la conquête du titre de Yoyo et du python et j’avais eu des problèmes », s’est-il défendu. Malgré tout, le Bombardier a pu finalement sauver les meubles puisque le combat a été déclaré nul. Même si, dans le public, c’est plutôt une victoire nigériane qui a été vue, applaudie et même récompensée par des billets de banque.
En attendant, nos champions ont tout le temps pour préparer la défense de leurs titres, si effectivement la Fédération burkinabè de boxe, le ministère des Sports et des Loisirs… mettent la main à la poche que la préparation se fasse dans les meilleures conditions possibles