Blaise Compaoré, président du Faso, président du conseil des ministres :
« J’attends des nouveaux ministres qu’ils s’impliquent d’abord, en tant que personnes, mais aussi qu’ils s’impliquent dans l’action gouvernementale dans le collectif. C’est avant tout une équipe qui doit agir comme telle et partager à la fois le bilan sur le plan moral, mais aussi les échecs. Ce qui est important, c’est que chaque ministre comprenne qu’il y a une exigence pour la bonne gouvernance, une autre pour les résultats, mais aussi, pour le travail de toute l’équipe ».
Luc Adolphe Tiao, Premier ministre :
« Cette rencontre est une prise de contact. Elle est également une occasion pour le chef de l’Etat d’indiquer les grandes orientations au nouveau gouvernement qui a été formé. L’action gouvernementale se modifie au gré de l’avancement du programme quinquennal du chef de l’Etat. Je pense que ce recadrage n’enlève en rien le fait que nous sommes axés sur le programme présidentiel. J’aurais l’occasion de revenir en détail sur l’ensemble de ces questions, au cours d’une conférence de presse, incessamment. Nous avons affaire à un gouvernement d’action. »
Yipènè Djibrill Bassolé, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale :
« Nous continuerons à travailler dans le cadre de la solidarité de l’équipe gouvernementale, sous les orientations du Président du Faso. Le dossier qui nous occupe aujourd’hui, c’est la résolution de la crise au Mali. Nous allons bientôt nous y atteler. Le Président a l’intention de convoquer, le 10 janvier 2012, les parties qui ont signé le dernier communiqué pour formaliser leur engagement à faire la paix par la voie du dialogue et de la négociation. Ce conseil des ministres est d’abord une prise de contact et de formulation des grandes orientations ».
Moussa Ouattara, ministre des Enseignements secondaire et supérieur :
« Du point de vue de l’enseignement supérieur, nous travaillerons à un retour normal des cycles universitaires. Le premier challenge sera la tenue des états généraux des universités, ce d’autant plus que le comité ad hoc mis en place par le gouvernement a déjà déposé son rapport. Il y a également l’augmentation des capacités des universités. Nous veillerons à ce que la construction des 7 pavillons autorisés par le chef de l’Etat se réalise dans les délais. En outre, il y a la réalisation des cités universitaires qui sont aussi un défi pour le gouvernement, en ce sens qu’elle contribuera à l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants. Pour ce qui est des enseignants, nous entendons livrer les 240 bureaux promis par le gouvernement en 2013 ».
Mamounata Bélem/Ouédraogo, ministre de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement :
« C’est un sentiment de satisfaction, de fierté, mais aussi de reconnaissance au président du Faso et à mon parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès qui m’ont proposée à ce poste. C’est un ancien et nouveau département. Je ferai de mon mieux, afin de renforcer ce dispositif qui existe déjà et avancer, afin de concourir à la réalisation du programme quinquennal du président du Faso qui est de « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ».
Prudence Julie Nignan, ministre des Droits humains et de la Promotion civique :
« C’est un immense honneur qui m’est fait. Je voudrais profiter de cette occasion qui m’est offerte pour remercier les plus hautes autorités de ce pays qui ont placé leur confiance en ma modeste personne. Dans le domaine de la lutte contre la montée de l’incivisme, Il y a de vastes hectares de chantiers qui ont déjà été défrichés par le ministre sortant, Albert Ouédraogo. Nous allons nous atteler à les semer, à entretenir ces champs, de telle sorte que la récolte soit à la hauteur des espoirs des autorités qui nous ont placés au sommet de ce ministère, mais aussi à la hauteur des attentes de la population burkinabè ».
Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement :
« Dans le gouvernement passé, nous avons, un tant soit peu, porté des fruits. C’est pourquoi nous avons été reconduits et nous espérons aussi faire mieux dans ce nouveau gouvernement. Nous allons essayer d’aller au-delà de ce qui a déjà été fait. Vous avez vu les grands chantiers annoncés par le président du Faso, à l’occasion de son discours du 31 décembre 2012. Cela montre à quel point la communication devrait travailler à informer les citoyens et à faire en sorte que les citoyens puissent être impliqués, au quotidien, dans la gouvernance de notre pays ».
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable :
« C’est une tâche ardue. J’ai passé deux nuits sans dormir. Mais, je viens dans le cadre de la construction de la nation, au-delà des considérations politiques. Je pense qu’aussi bien à droite qu’à gauche, l’opposition ou la majorité, il y a des gens de bonne foi qui doivent se retrouver pour l’intérêt supérieur de la nation. Dans l’opposition ou la majorité, il y a des bons et des mauvais. Nous à l’UNDD (NDLR : Union nationale pour le développement et la démocratie), nous pensons qu’il faut un consensus. Mais quand vous voyez en Occident, la gouvernance politique a changé. Il faut que dans la transparence et l’intégrité, le respect des opinions de tout un chacun, toutes les personnes de bonne volonté, viennent pour qu’ensemble nous essayions de faire avancer beaucoup de choses. C’est sur cette base que nous sommes venu dans ce gouvernement pour tenter l’expérience et passer le temps qu’il faudra pour essayer honnêtement, d’apporter notre contribution à l’édification d’une vraie démocratie, d’un Burkina un peu meilleur pour toutes les populations à la base. Nous sommes de l’opposition non partisane. Il faut qu’on évite de se froisser les uns les autres. L’essentiel, c’est de venir positivement poser une empreinte politique pour l’intérêt du pays. »
Alain Zoubga, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale :
« Je dois vous rappeler que j’ai une expérience dans ce sens, il y a un quart de siècle. Aujourd’hui, c’est une nouvelle période. Tout comme hier, on espère pouvoir être utile. En tous les cas, ce n’est pas facile puisque nous sommes dans un pays où les besoins et les défis sont nombreux. Il va falloir travailler. C’est en cela qu’on pourra dire que nous avons fait du bon travail. Ce ne sont pas les discours qui vont amener les gens à nous apprécier. En ce qui nous concerne, nous sommes prêt à aller à la tâche, afin que tout se passe comme ils souhaitent. D’abord, je connais à peine ce qu’il y a à l’intérieur de ce ministère. C’est vrai que j’avais travaillé avec ce ministère quand c’était santé et action sociale. Mais les choses ont beaucoup évolué. Lorsque je verrai clair, en ce moment, je pourrai faire des propositions dans ce sens. Nous sommes un parti d’opposition. Nous réclamons cela. Nous étions aux réformes, les gens ont dit que ce n’était pas une bonne chose. Nous avons travaillé en tant que parti d’opposition. Nous pensons qu’aujourd’hui, il est nécessaire de renforcer ce que nous proposons comme étant des valeurs et des idées. »
Lené Sebgo, ministre de la Santé : « Je suis très reconnaissant aux plus hautes autorités de ce pays de m’avoir confié la mission de coordonner les activités dans le domaine de la santé. Je voudrais vraiment leur rendre un vibrant hommage pour la qualité du travail qu’elles abattent au quotidien au profit de nos populations. Nous sommes à une période de vœux où le mot santé a été le plus prononcé. Cela veut dire que c’est une question très importante et sensible. Chaque personne sur terre aspire à une meilleure santé. De ce fait, je mesure l’ampleur de la tâche qui est la nôtre au sein du département en charge de la Santé. Je dois compter sur l’appui de tout le monde, car cette question est certes individuelle, mais aussi collective ».
Thomas Palé, ministre délégué, chargé de la Coopération régionale :
« Au-delà de la joie que l’on ressent lorsqu’on est nommé, il faut revenir très rapidement, à la réalité. Je voudrais exprimer mes sentiments de reconnaissance à son Excellence le président du Faso, ainsi qu’au Premier ministre pour la confiance placée en ma personne. Au-delà de la joie qui nous anime, nous savons qu’il y a des défis à relever et c’est le plus important. La politique étrangère d’un pays est l’un des piliers du fonctionnement de l’Etat. De ce point de vue, lorsque nous observons la scène internationale et sous-régionale, nous voyons tous les grands défis qu’il faut relever, en termes de maintien de la paix, de développement. Ce sont tous ces défis combinés qui sont les nôtres ».
Basga Emile Dialla, ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi : « Ma nomination à ce poste suscite en moi, d’abord un sentiment d’inquiétude, la peur de ne pas être à la hauteur. Ensuite, c’est un sentiment de gratitude à l’égard des plus hautes autorités qui placent en vous leur confiance et qui attendent de vous, beaucoup à la tâche ».
Propos recueillis et transcrits par N. B., A. K. et T. A. A.