La Coalition pour l’éléphant d’Afrique tient du 4 au 7 septembre 2012 à Ouagadougou sa cinquième réunion. Au cours de cette rencontre, les participants vont se pencher sur les stratégies à mettre en œuvre en vue de protéger l’éléphant d’Afrique.
L’éléphant d’Afrique est victime de nos jours, pour son ivoire, des assauts répétés des braconniers. C’est dans le but de lutter contre l’abattage de cet animal et le commerce illicite de ses défenses, qu’est née la coalition pour l’éléphant d’Afrique en 2007 au Pays-Bas avec 25 pays membres. La 5e réunion de cette structure qui s’est ouverte le mardi 4 septembre 2012 a Ouagadougou a été présidée par le ministre de l’environnement et du développement durable, Jean Kouldiaty. Selon lui, au cours de cette rencontre qui va durer quatre jours, il sera question de designer un nouveau bureau de la coalition, d’achever son processus de formalisation à travers la signature d’un mémorandum d’accord par les représentants de chaque Etat membre, de définir les stratégies lui permettant de préparer les prochaines réunions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (CITES) et de la 16e session de la conférence des parties à la CITES. Pour le ministre Kouldiaty, le Burkina Faso abrite une population éléphantine comprise entre 4000 et 5000 pachydermes et plus de 30 abattages d’éléphants par les braconniers ont été constatés ces deux dernières années. “c’est dans le souci de sauvegarder cette espèce qu’un texte juridique définissant l’éléphant comme un animal intégralement protégé a été adopté au Burkina Faso et de ce fait interdite à toutes formes d’exploitation”, a-t-il indiqué. Le président de la coalition, Bourama Niagaté, à quant a lui souligné que cette espèce animale est très menacée et si des dispositions ne sont pas prises, elle risque de disparaitre. Il a de ce fait interpellé la presse à contribuer à la lutte contre le braconnage de l’éléphant, car le forestier à lui seul ne peut éradiquer cette pratique. Le Ministre de l’environnement et du développement durable, Jean Kouldiaty, au nom de toute la coalition, a lancé un appel aux Chinois, aux Thaïlandais et aux Japonais, "afin qu’ils interdisent aussi la consommation et l’importation de l’ivoire sur leur territoire car cela va permettre de préserver l’éléphant d’Afrique".