Ouagadougou (Burkina)- Le gouvernement burkinabé va débloquer 8 milliards CFA pour la lutte contre le Sida en 2013, a appris APA samedi auprès du ministère de la Santé.
Le gouvernement réitère ainsi son engagement à s`associer à la vision zéro de l`ONUSIDA et surtout à l`élimination de la transmission de la mère à l`enfant d`ici à 2015.
La contribution annuelle du gouvernement passe donc de 4 à 8 milliards de francs CFA en 2013.
Au Burkina Faso, grâce à la combinaison des programmes de prévention et de la thérapie antirétrovirale, le taux de prévalence est passé de 1,17 % en 1997 à 1,2% de nos jours, selon le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA.
Cette baisse de la prévalence présente des disparités avec 1,2% chez les femmes contre 0,8% chez les hommes. Le taux de prévalence est plus élevé chez les travailleurs du sexe (16,5%) et chez les hommes ayant des rapports avec d`autres hommes (22,5%).
Nonobstant l`évolution de la prévalence à la baisse, le Burkina Faso se trouve en situation d`épidémie généralisée.
Aussi, le gouvernement, avec l`appui du monde associatif et communautaire, s`engagera davantage au cours de l`année 2013, dans la poursuite de l`intensification du plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur de la lutte, l`élargissement et la gratuité des prestations du programme de transmission mère-enfant (PTME) à un taux de couverture de 95% et le renforcement de l`engagement des acteurs de la société civile dans la lutte contre la maladie.
Au Burkina Faso, la prise en charge des personnes vivant avec le VIH est assurée, en majorité, par le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose dont le pays bénéficie de financements.
Mais au cours de l`année dernière, il est apparu des difficultés d`approvisionnements en ARV qui ont conduit les associations à sonner sur la sonnette d`alarme.
Environ 34 000 personnes sont sous traitement ARV au Burkina Faso.