La nouvelle composition du gouvernement de Luc Adolphe Tiao est tombée le 02 janvier 2013 avec quelques surprises.
Certains favoris ne sont plus du navire. Il s’agit de l’ADF/RDA de Gilbert Ouédraogo et de Zakaria Tiemtoré. L’autre surprise est sans doute l’entrée des opposants. Le docteur Alain Zoubga, président du parti l’Autre Burkina revient dans le gouvernement après 23 ans d’absence suivi de Salif Ouédraogo de l’UNDD.
Ouverture ou pas ?
Tiao n’a apparemment plus de crise sous les mains. Comment donc qualifier l’association de personnes connues comme opposées au système dans la gestion du pouvoir ? Doit-on parler là de gouvernement d’ouverture ou d’union nationale ? Le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur la participation des opposants dans le gouvernement. « Il n’y a pas d’autres explications à donner que les négociations politiques pour gouverner ensemble.(…) Ces négociations ( se référant à Alain Zoubga, ndlr), avec sa formation politique, lui ont permis d’entrer dans le gouvernement », aussi a-t-il suggéré de ne pas « enfermer le gouvernement dans une image ou un cliché donné ». Soit.
Mais qu’en est-il de l’ADF/RDA ? Selon Alain Traoré : « Les négociations avec le parti de l’éléphant n’ont pas abouti ». Pourquoi ? La question reste posée. Gilbert Ouédraogo ne donne pas une réponse claire et se dit ne pas être surpris de ne pas figurer dans le gouvernement en ces termes : « Pour faire partie d’un gouvernement, on consulte les personnes ; donc vous ne pouvez pas être surpris. » Est-ce la fin d’un mariage Blaise-Gilbert ou un repli tactique avec les élections présidentielles 2015 ? En attendant, le gouvernement Tiao III est attendu au pied de la construction du mur du Burkina « émergent ».
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