Des principales actions que le ministère de la Promotion de la femme a pu mener en 2012, l’on peut retenir l’organisation du 3e forum des femmes tenu du 13 au 15 septembre 2012 à Ouagadougou et la sensibilisation pour l’application de la loi sur le quota genre aux élections législatives et municipales couplées du 2 décembre passé.
L’une des grandes actions du ministère de la Promotion de la femme a été l’organisation du 3e forum des femmes tenu du 13 au 15 septembre 2012 à Ouagadougou. Le thème a de cette rencontre de grande importance a porté sur la place de la femme dans la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). L’un des temps forts de ce forum a été le dialogue direct entre le Président du Faso, Blaise Compaoré. Les femmes ont reconnu les efforts consentis par l’Etat, les partenaires au développement, les organisations de la société civile pour la réduction des inégalités liées au sexe dans les domaines juridique, social, politique, économique et culturel. Cependant, a insisté la ministre de la Promotion de la femme, Nestorine Sangaré, « d’ici à 2015, des efforts immenses sont encore nécessaires pour la croissance économique et l’émergence de notre pays sur une base inclusive et durable ». C’est pourquoi, des projets prioritaires ont été sélectionnés et seront financés dans le cadre de la SCADD. Des ministères ont proposé des programmes prioritaires et des actions en faveur de la femme. Pour le ministère en charge de la Promotion de la femme, il s’agit d’élaborer un programme d’appui à l’entreprenariat féminin, au transfert des technologies aux femmes. Ces programmes viendront renforcer le programme spécial de création d’emplois pour les femmes. Les participantes ont souhaité la création d’un fonds national genre. La mise en œuvre de ces différentes actions devrait permettre de créer les conditions optimales d’une implication effective de la femme au processus de développement du pays. Au plan politique, l’application de la loi sur le quota votée en avril 2009 par l’Assemblée nationale aura été le cheval de bataille du ministère de la Promotion de la femme en 2012. Ladite stipule que tout parti politique ou regroupement de partis politiques doit comporter au moins 30% de candidatures au profit de l’un ou l’autre sexe lors des élections législatives et municipales passées. Son application devrait engendrer l’amélioration de la représentativité des femmes dans les instances politiques. L’ossature de l’assemblée d’antan laissait voir, 17 femmes députés sur 111 députés et 6000 élues municipales sur 117 000. Cependant, avec les résultats des élections du 2 décembre, il n’y a guère de changement positif en faveur de la femme. Seulement 14 femmes sur 127 députés auront la chance de siéger. Un constat amer, car la montagne qu’a voulu cette loi n’a accouché que d’une souri. Une fois encore, les femmes sont confinées à être de simples électrices au lieu d’être détentrices d’une parcelle de décision. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir initié de rencontres pour sensibiliser tous les acteurs impliqués (partis politiques, organisations féminines, société civile…) ont eu lieu. A ces différentes actions ci-citées, on ajoutera la célébration de la Journée internationale de la femme le 8 mars 2012 à Dédougou. Le thème retenu "Mobilisation sociale pour la réduction de la mortalité maternelle : rôle des hommes" visait une meilleure implication de toutes les composantes de la société dans cette lutte. L’engagement des hommes reste indispensable car ceux-ci sont perçus, à travers leurs comportements et habitudes, à la fois comme causes et solutions. La femme burkinabè reste victime de violences diverses d’ordre physique, moral, sexuel et économique a déclaré Nestorine Sangaré, ministre de la Promotion de la femme à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 30 novembre 2012. D’où le choix du thème : « Contribution des leaders coutumiers et religieux dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles ». Les violences faites aux femmes existent aussi bien en milieu rural qu’urbain. C’est un combat de longue haleine et pour qu’il y ait changement, une synergie d’actions entre tous les différents acteurs s’impose. Le ministère de la Promotion de la femme en 15 ans d’existence (créé en 1997) doit se battre sur tous les fronts, tant les attentes pour la promotion de la femme sont nombreuses. Son grand défi à relever, a rappelé la première Dame, Chantal Compaoré, au forum national, demeure celui de la synergie d’actions et de la concertation interministérielle, dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes sectoriels en faveur de la femme.