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Sidwaya N° 7327 du 2/1/2013

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Promotion de la bonne gouvernance et lutte contre la corruption : Une volonté politique affichée
Publié le vendredi 4 janvier 2013   |  Sidwaya


Assises
© Autre presse par DR
Assises nationales sur la corruption : Le premier ministre Luc Adolphe Tiao préside la cérémonie d`ouverture
Mercredi, 19 décembre 2012. Au palais des Sports de Ouaga 2000. Ouverture des assises nationales sur la corruption


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Durant l’année 2012, les plus hautes autorités ont montré leur volonté à promouvoir la bonne gouvernance au Burkina. Dernière initiative en date, les récentes Assises nationales sur la corruption, tenues du 19 au 21 décembre dernier à Ouagadougou.

L’on se souvient que les Burkinabè sont rentrés de plain-pied dans l’année 2012 avec l’affaire Guiro. En effet, l’ancien directeur général des douanes, Ousmane Guiro, a été arrêté et écroué le 1er janvier 2012, pour « détention illégale » de mallettes d’argent estimé à environ 2 milliards de FCFA. Dès le lendemain 2 janvier, un décret présidentiel lu à la Télévision nationale, mettait fin à ses fonctions. Cette célérité dans la sanction avait été vue comme une volonté farouche de combattre la mal gouvernance au Burkina.
Cette volonté s’est davantage affirmée lors de la visite que le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a effectuée à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE), le 13 septembre 2012. Ce jour en effet, le chef du gouvernement avait déclaré : « je voudrais réaffirmer ma détermination et mon engagement à traquer les délinquants et les fossoyeurs de notre économie jusqu’à leur dernier retranchement ». Et de donner l’assurance que les auteurs de malversations avérées seront traduits devant les juridictions compétentes et punis conformément à la loi dans toute sa rigueur. Au cours de cette même visite, le Premier ministre a rendu publiques 8 mesures « fortes » contre la mal gouvernance. Parmi celles-ci, l’instruction donnée à l’ASCE, de lui fournir dans un délai de 10 jours (à compter de la date de la visite) la liste des personnes identifiées dans tous ses rapports comme responsables de fautes lourdes de gestion ou de détournement de deniers publics. A la suite de la publication de cette liste, l’ambassadeur du Burkina à Paris, dont le nom y figurait, a démissionné de son poste, « pour se mettre à la disposition » de la justice.
Dans l’autre mesure « forte », Luc Adolphe Tao disait veiller personnellement à la tenue d’assises nationales sur la corruption avant la fin de l’année 2012, et dont les recommandations permettront des avancées décisives dans la lutte contre le phénomène. Promesse tenue. Du 19 au 21 décembre 2012, se sont tenues à Ouagadougou ces assises qui ont regroupé 650 participants venant des partis politiques, des administrations, des forces de défense et de sécurité, de la société civile, du secteur privé, des confessions religieuses et coutumières, des partenaires techniques et financiers. Au terme de leur travaux, les participants ont effectivement recommandé des actions « fortes et concrètes ».Il s’agit de l’adoption rapide d’une loi, portant prévention et répression de la corruption au Burkina, de la réhabilitation du comité national d’éthique, la promotion de la reconnaissance des mérites, le renforcement du dispositif interne et les capacités des inspecteurs techniques de service. La prise effective des sanctions contre les auteurs d’infraction et de faute, la clarification et l’application effective du principe de la déclaration des biens, en intégrant sa publication figurent aussi parmi les recommandations. Les promoteurs de la bonne gouvernance sont aussi tombés d’accord sur la création d’un mécanisme de suivi et de mise en œuvre de ces recommandations.
L’on est mémoratif enfin que lors de sa visite à l’ASCE, le Premier ministre avait souhaité que les acteurs du monde judiciaire prennent les dispositions pour diligenter le traitement de tous les dossiers de mauvaises gestions des deniers publics identifiés et transmis par tous les corps de contrôle à la date de la visite, avant fin juin 2013.

Gabriel SAMA

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