Le projet « Protection de l’enfance » de la Croix rouge a offert, le 29 décembre 2012 dans ses locaux à Ouagadougou, un repas communautaire aux enfants en difficulté qu’il accueille. Un kit d’installation en mécanique deux roues, un établi de menuiserie et un bon d’abonnement en électricité ont été remis à trois enfants en fin de formation. La société Chronopost international a aussi remis au projet, 120 paires de basket en prenant l’engagement d’être désormais son partenaire.
Comme chaque année, le projet « Protection de l’enfance » n’a pas dérogé cette année à la règle. Il a offert un repas communautaire et des présents à la cinquantaine d’enfants en situation de rue qu’il essaie de resocialiser. L’objectif de cette initiative, selon le directeur du projet, Z. Adama Koda, est de permettre aux enfants de communier, de rappeler à la communauté qu’il y a des enfants qu’elle a secrétés et que c’est de son devoir de les accompagner. Elle vise également, a-t-il affirmé, à amener les enfants à comprendre qu’ils ne sont pas rejetés, qu’il y a toujours des gens dans la société qui les hébergent et travaillent à les socialiser. Un autre objectif, a-t-il dit, est de révéler le partenariat qui est en train de se tisser entre le projet et Chronopost. Il a dit accueillir avec joie le don de cette structure car il permettra non seulement aux enfants du centre de se chausser, mais aussi à d’autres enfants vivant hors du centre d’avoir des chaussures. Tout en remerciant Chronopost pour son geste, M. Koda a souhaité que ce partenariat se développe comme l’a dit son directeur général au Burkina.
Extraire les enfants de la rue
Créé en 1997, le projet « Protection de l’enfance », a confié son directeur, vise, entre autres objectifs, à extraire les enfants de la rue, les socialiser et surtout empêcher qu’ils y vivent. Il s’attaque à toutes les formes de violation des droits des enfants et intervient dans plusieurs provinces dont le Kadiogo et le Boulkièmdé, a-t-il précisé avant d’ajouter qu’ils accueillent chaque année 60 à 80 enfants mais s’occupent de près de 700 enfants par an. « Nous mettons en place ce qu’on appelle un dispositif de prévention de la vulnérabilité des enfants. Nous construisons des terrains de football pour permettre aux enfants de se distraire ; nous reconstruisons aussi des écoles pour leur permettre de poursuivre leurs études, etc. », a-t-il indiqué. Pour le directeur général de Chronopost international Burkina, Bassindia Christophe, le partenariat avec le projet « Protection de l’enfance » s’inscrit dans la mise en œuvre d’une politique ou d’un choix du groupe GEOPOSP de la Société nationale des postes, qui consiste à assumer ses responsabilités au niveau social. Selon lui, il est bon, outre les affaires, de s’intéresser à la santé de la société dans laquelle l’on vit. Et cette action, a-t-il signifié, permet à sa structure d’apporter son soutien, de manifester sa solidarité avec les personnes en détresse, notamment les enfants en difficulté. M. Bassindia s’est gardé de donner les détails du partenariat en cours car, relève-t-il, ce volet pourrait être discuté plus tard entre les deux structures. Ce qu’il convient de retenir, a-t-il estimé, c’est l’engagement que Chronopost a pris d’être désormais partenaire de la Croix rouge à travers le projet « Protection de l’enfance ». Le directeur national de la Croix rouge, Lazare Zoungrana, n’a pas manqué de saluer cette initiative. Au cours de la cérémonie, trois enfants que le projet avait placés dans des ateliers et qui sont en fin de formation, ont reçu du matériel pour exercer convenablement leur métier. Les invités ont été, à travers un sketch, sensibilisés sur l’importance de la scolarisation des enfants, en l’occurrence les jeunes filles. Un repas communautaire a mis fin à la cérémonie.