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Promotion de la langue chinoise : un nouveau centre inauguré

Publié le mercredi 28 janvier 2015 | Sidwaya

© Présidence par DR
Le Président du Faso, Michel Kafando, a reçu le 5 décembre 2014, l’ambassadeur de Chine (Taïwan) au Burkina, Shen Cheng-Hong

L’ambassadeur de la République de Chine Taïwan, Shen Cheng-Hong a inauguré, le vendredi 23 janvier 2015, des nouveaux locaux du Centre de promotion de la langue chinoise (CPLC).

Le Centre de promotion de la langue chinoise(CPLC) enregistre de plus en plus de nouveaux apprenants. En témoigne, l’ouverture le vendredi 23 janvier, de nouveaux locaux à la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA). Créé, il y a trois ans, le Centre de promotion de la langue chinoise (CPLC) s’inscrit dans le cadre global du projet : «Promotion de l’enseignement de la langue chinoise» adopté lors de la 7e commission mixte de coopération entre la République de Chine Taïwan et le Burkina Faso en 2008. Depuis cette date, le nombre des apprenants burkinabè du mandarin (langue chinoise) n’a cessé de croître. C’est pourquoi, le service de coopération de l’ambassade de Chine Taïwan a jugé utile, aux dires du directeur du CPLC, Chiang Cheng-Chi, d’aménager sur un site plus spacieux et approprié. Selon l’ambassadeur taïwanais, Shen Cheng-Hong, l’objectif du CPLC est de briser les barrières linguistiques à travers l’enseignement de la langue chinoise. De plus, a-t-il ajouté, la République de Chine Taïwan veut aussi permettre et encourager le brassage culturel au « pays des Hommes intègres ». Car, la culture a un rôle à jouer dans une société et peut contribuer au développement socioéconomique d’un pays. D’autant plus que le mandarin est considéré dans le monde des affaires comme une langue tournée vers l’avenir et peut offrir beaucoup d’opportunités, a affirmé le diplomate chinois. A l’en croire, si l’on se réfère au classement des cinq langues les plus parlées dans le monde, publiées en janvier 2014, la langue chinoise a été classée 1re avec plus d’un milliard de locuteurs. C’est pourquoi, il a invité les Burkinabè en général et les étudiants en particulier, à s’inscrire au CPLC « et partir ainsi à la découverte d’un autre pan de la culture taïwanaise ». Il a également indiqué que son pays, a la volonté de collaborer durablement avec les universités burkinabè afin de perpétuer des initiatives déjà fructueuses.

Des résultats encourageants

Le directeur du CPLC, Chiang Cheng-Chi a souligné que depuis 2012, environ 14 établissements scolaires et universités, soit environ 500 apprenants, ont déjà bénéficié de la mise à disposition gratuite d’enseignants taïwanais du CPLC pour des cours de mandarin et de civilisation chinoise. S’adressant aux 152 étudiants et apprenants que compte actuellement le CPLC, M. Chiang a déclaré que le Centre de langue chinoise mettra très prochainement à leur disposition, des documents, des informations sur Taïwan et organisera des activités culturelles et récréatives. Concernant les cours de langue, l’accent est essentiellement mis sur le vocabulaire, la grammaire, la phonétique et l’expression orale. Les résultats au regard de la motivation des apprenants, à en croire le directeur du CPLC sont déjà encourageants. Les cours de mandarin au centre, pour les personnes désireuses, sont ouverts au grand public (étudiants, travailleurs des secteurs public et privé, hommes d’affaires, etc.). L’inscription est gratuite. «Toutefois, au regard de la forte demande et des ressources limitées, une sélection sur dossier est faite pour retenir un nombre raisonnable d’apprenants par session», a-t-il précisé. L’année académique au CPLC compte quatre sessions et chaque session dure trois mois. Quant aux heures de cours, les nouveaux inscrits et les pensionnaires du centre, selon leur emploi du temps personnel, ont le choix entre 18h30 et 20h. Pour le ministre des Enseignements supérieur et secondaire, Filiga Michel Sawadogo qui était accompagné de son collègue de la Culture et du Tourisme, Jean-Claude Dioma, ce centre d’apprentissage de la langue chinoise est un élément de la riche coopération entre la République de Chine Taïwan et le Burkina Faso. Cette collaboration vieille d’une vingtaine d’années concerne, selon lui, plusieurs domaines et s’est matérialisée par la création du secrétariat permanent des engagements nationaux. M. Sawadogo a souhaité aussi que cette importante langue puisse faire l’objet d’une filière à part entière afin qu’en plus des connaissances utilitaires, l’on puisse arriver à des connaissances académiques. La cérémonie s’est achevée par la visite au sein de l’établissement, d’une exposition de peinture dénommée : «Taïwan aux milles visages». Les œuvres photographiques de cette exposition, selon les organisateurs, abordées de manière intimiste et vivante, se veulent éclectiques, avec pour point commun, nature, ruralité, urbanisme, arts et coutumes locales de Taïwan.

Aubin W. NANA
nanaubin@yahoo.fr