Lutte contre l’insécurité : 2 présumés auteurs de menace de mort aux arrêts #aOuaga

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Lutte contre l’insécurité : 2 présumés auteurs de menace de mort aux arrêts

Publié le mercredi 28 janvier 2015 | Le Quotidien

La gendarmerie de Brigade ville de Kosyam a mis la main sur deux individus présentés comme auteurs de menace de mort à l’encontre d’un opérateur économique domicilié à Boulsa. Ces individus et leurs modes opératoires, peu habituels, ont fait l’objet d’une conférence de presse, le 27 janvier dernier à Ouagadougou.
«Nous avons à porter à votre connaissance une forme de grand banditisme ». A ces mots du capitaine Issa Paré, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, les hommes de média se sont rassis confortablement avec à l’idée de découvrir une grosse prise. Cependant c’est un cas pas classique qui leur sera présenté. En effet, selon le Commandant de la Brigade ville de Kosyam, l’adjudant-chef Abdoulaye Sawadogo, 2 individus dont un enseignant, ont été arrêtés, à Boulsa dans la province du Namentenga, à la suite de plaintes répétées pour menace de mort d’un opérateur économique de la localité. La première plainte remonte, selon l’adjudant -chef Abdoulaye Sawadogo, au 3 janvier dernier. Ce jour - là, le plaignant reçu à la Brigade de ville de
Kosyam a confié être traqué par des individus armés qui veulent attenter à sa vie. Les individus auraient effectué une descente à sa résidence, à Boulsa, alors qu’il était dans une mosquée non loin de-là. Le plaignant a aussi confié avoir été suivi à Ouagadougou, dans la nuit du 3 janvier, alors qu’il y était pour se confier à la gendarmerie. Mais ses bourreaux étaient loin de lâcher prise.

Chantage par Airtel money

Le 10 janvier dernier, un des individus interpellés aurait joint par téléphone l’opérateur économique pour l’enjoindre de verser un million 500 mille francs CFA dans son compte Airtel money dont il communiquera le numéro le 12 janvier. Selon le plaignant, l’individu a menacé d’exterminer sa famille s’il ne s’exécutait pas dans un délai de 5 minutes à compter de la réception du numéro pour le transfert de l’argent. Le 12 janvier le bourreau déguisé se signale encore au plaignant en le prévenant qu’il mettrait sa menace à exécution. Si pour les cas évoqués, le plaignant dit n’avoir pas obtempéré à l’injonction de ses bourreaux , selon la gendarmerie, il aurait effectué, par le passé, 2 transferts de 100 mille francs CFA chacun. C’est finalement, le 20 janvier 2015, que la gendarmerie réussira à dénicher un des individus auteurs de tels actes. Une perquisition opérée à son domicile a permis de saisir une cartouche de fusil, calibre 12 et 12 puces téléphoniques dont une seule identifiée à son nom. Quant à l’arme, elle-même, elle a été retrouvée aux mains d’un ami de l’individu résident dans la commune de Tougouri. L’individu auteur des faits, enseignant à Boulsa et son complice âgés respectivement de 35 ans et 34 ans ne seraient pas connus des services de sécurité. Juste après avoir été précipitamment présentés à la presse les deux individus déjà arrêtés ont été conduits devant le procureur du Faso pour la suite de la procédure. Selon la gendarmerie, un troisième individu, qui appartient à la bande serait en cavale. Comme de rite, elle l’appelle à la collaboration de la population. Pour cela les numéros 16, 17, 1010 et 80 00 11 45 tous des numéros verts restent ouverts pour tout le monde.

Par Saphnapanéa Roger
PAULDROIT