Le ministère en charge des Relations avec le parlement et des Réformes politiques a tenu, du 27 au 29 décembre 2012 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2012. La session a été ouverte par le gouverneur de la région du Centre-Nord, Mariam Diallo/Zoromé.
Faire le bilan des activités menées, tant du point de vue des relations avec le parlement que des réformes politiques et envisager des perspectives pour la période 2013-2015, tel a été l’objectif de ce Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) qui a réuni les cadres du département en charge des Relations avec le parlement et des Réformes politiques.
L’entrée en vigueur de la Constitution révisée le 11 juin 2012, la prise de fonction de la nouvelle Assemblée nationale et la mise en place du Sénat sont, selon Mamoudou Barry, directeur de cabinet du Ministère en charge des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques (MRPRP), les grands défis qui se pointent à l’horizon. Ainsi, l’avant-projet de loi organique portant organisation et fonctionnement du parlement ainsi que le guide de mise en place du Sénat ont été passés au peigne fin par les participants. « Cet avant-projet de loi n’a encore reçu aucune valeur applicable au regard du processus d’adoption qui est loin de s’achever », a relevé Baba Sawadogo, secrétaire permanent des réformes politiques, parlant des textes relatifs au Sénat.
Du rapport d’activités de l’année 2012 présenté par Bakari Dieni, directeur des études et de la planification, les participants ont noté avec satisfaction une performance de 89,68% de taux global de réalisation soit 97,11% et 73,85% respectivement pour les volets « réformes politiques » et « relations avec le parlement ». Baba Sawadogo s’est dit satisfait des résultats auxquels le ministère est parvenu et a noté que le gap de ce taux de réalisation relève des contraintes objectives, indépendamment de l’engagement du personnel.
Des difficultés ont jalonné le fonctionnement du département ministériel. Il s’agit, entre autres, des contraintes de calendrier, de l’insuffisance de bureaux, des équipements informatiques de même que l’insuffisance de motivation du personnel avec « la stagnation des indemnités de session, depuis 1992 ».
Pour 2013 et pour les années à venir, le ministère s’attellera au renforcement de ses capacités au plan des infrastructures et des équipements. Par ailleurs, la prise en compte, dans son organisation et/ou dans son organigramme de l’existence du Sénat ainsi que l’adoption de sa politique sectorielle et son plan d’action triennal demeurent des défis à relever.
Le CASEM a fait des recommandations visant à rendre le ministère plus opérationnel pour des résultats encore plus probants. Les missions du MRPRP consistent essentiellement à assurer la collaboration entre le gouvernement et le parlement et à veiller aux réformes politiques et institutionnelles pour un enracinement de la culture démocratique au Burkina Faso.