Les députés de la 5e législature ont effectué leur rentrée parlementaire ce 28 décembre 2012. Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour : la validation du mandat des 127 élus nationaux et l’élection du président de l’Assemblée nationale. Aux termes des votes, c’est Soungalo Appolinaire Ouattara du CDP qui a été élu au perchoir avec 96 voix contre 30 à son challenger, Dénis Nikièma de l’UPC. Il succède ainsi à Roch Marc Christian Kaboré qui aura passé 10 ans comme président du parlement burkinabè.
C’est le président sortant de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, qui a ouvert la session parlementaire de ce matin. Puis, il a installé le bureau d’âge de la nouvelle législature avant de se retirer.
Le doyen de l’Assemblée nationale du Burkina, version 2012, se nomme Thiombiano Ardiouma Idrissa, élu de l’ADF/RDA, sensé diriger les travaux jusqu’à l’élection du nouveau président. Mais, pour des raisons de vision, il a laissé la direction des travaux à son non moins âgé frère, Arba Hama Diallo du PDS/METBA, assisté des deux plus jeunes députés de la présente législature (Zakaria Tiemtoré de l’ADF/RDA et Bernard Somé de l’UPC).
Deux points étaient à l’ordre du jour : la validation des mandats des élus et l’élection du président de l’Assemblée nationale. Après l’appel nominatif des 127 députés, leurs mandats furent validés par acclamation.
Le premier point étant épuisé, place au point deux de la session inaugurale de la 5e législature : l’élection du président de l’Assemblée nationale. Deux candidatures furent présentées. Logiquement, le CDP, parti majoritaire présente un candidat. Il s’agit de l’ex-ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Soungalo Apollinaire Ouattara. La seconde candidature, celle de Dénis Nikièma (UPC), était portée par une coalition de partis de l’opposition (UPC, UNIR/PS, PDS/METBA, Le Faso autrement, CNPB et RDS).
Conformément au règlement du parlement burkinabè, le scrutin s’est déroulé à bulletin secret. A l’issue des votes, le candidat du CDP est largement vainqueur avec 96 voix contre 30 à son adversaire et un bulletin nul.
Aussitôt, il prend la place du doyen pour son tout premier discours en tant que président de l’Assemblée nationale. Ses premiers mots sont faits de remerciements à l’endroit de ses électeurs pour lui avoir confié cette « charge très lourde ». « La démocratie est un état d’esprit, elle est aussi une construction de longue haleine », soutient-il. Le nouveau patron du perchoir n’oublie pas de remercier le chef de l’Etat. « Si aujourd’hui, nous sommes à l’hémicycle après le renouvellement de plusieurs législatures, c’est grâce à la détermination d’un homme, je veux parler de son excellence Blaise Compaoré, président du Faso, qui a mis notre pays sur le chemin de l’état de droit. Je voudrais du haut de cette tribune lui rendre un hommage mérité », lance Soungalo Ouattara.
Tout en remerciant les membres de son parti qui ont porté sa candidature, Soungalo Apollinaire Ouattara promet d’être « un président humble, respectueux des valeurs de l’Assemblée nationale, respectueux et loyal avec les valeurs de la république parce que l’enjeu ici c’est de pouvoir mener une action parlementaire à la hauteur de l’attente des populations, du progrès économique et social et pour le renforcement de la démocratie ».