Dans la matinée pluvieuse de ce mercredi 5 septembre 2012, un séminaire des Hauts cadres de l’armée burkinabè s’est ouvert sur l’exercice du commandement au sein des Forces armées nationales (FAN) du Burkina. L’objectif est de tirer des leçons des mutineries de mars 2011 afin de baser le commandement sur une nouvelle philosophie.
Le haut commandement de l’armée burkinabè tient du 5 au 7 septembre 2012 un séminaire sur le thème : « Commandement de confiance, communication et responsabilité ». Ce séminaire est prévu dans le Plan stratégique pour la réforme des FAN afin de renforcer les capacités managériales des différents maillons de la chaine de commandement.
Cette session de 3 jours concerne les hauts cadres de l’armée, qui devront revoir leur philosophie du commandement en se basant sur les leçons des mutineries de mars 2011. Des leçons qui parlent, selon le CEMGA (Chef d’état-major général des armées), de « ruptures générationnelles », mais surtout à son avis, qui « rendent compte assurément, des dysfonctionnements des mécanismes qui n’ont pas pu les prévenir ».
Fini, l’ère des aveugles « à vos ordres, mon général ! »
Pour lui donc, le commandement a flanché et ces mutineries « administrent suffisamment la preuve que l’exercice du commandement est et demeure un des défis majeurs de la vie des armées ». Et ce commandement doit s’adapter au temps car, pour le CMGA, l’ère de « l’obéissance entière sans hésitations ni murmures » est révolue et « aujourd’hui, le monde a pris des couleurs et bien de choses ont changé !»
Voilà pourquoi il appelé les participants à une « autocritique sincère et lucide » pour élaborer une nouvelle stratégie managériale du commandement, fondée sur une nouvelle philosophie. Cela afin de « reconstruire les fondements d’un commandement solide, responsable, fondé sur la confiance des hommes et l’assomption pleine et entière de [leurs] responsabilités ».