Il n’y a pas eu de suspense ! Le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, fraichement élu député, a déposé sa démission ainsi que celle de tout son gouvernement, hier jeudi 27 décembre 2012, à l’issue de l’ultime conseil des ministres et ce, conformément à la disposition de l’article 159 du code électoral. En effet, cette disposition enjoint aux 127 nouveaux élus, sept jours après la proclamation définitive des résultats des législatives par le Conseil constitutionnel à rejoindre leur siège pour le valider. Ainsi, après un peu plus d’un an de service, celui qui avait été promu à la primature à la faveur de la crise socio-politico-militaire de 2011, en guise de pompier quitte ses habits de chef du gouvernement et son fauteuil pour l’écharpe tricolore et les chaises de l’hémicycle.
Mais pour combien de temps ?
En attendant une éventuelle reconduction au “palais blanc” –pour ne pas dire la “maison blanche”, le moins que l’on puisse dire est que le pompier Tiao a rempli, mais difficilement, la mission pour laquelle il avait été nommé en remplacement de Tertius Zongo, c’est-à-dire pour “apaiser“ la crise sociale qui menaçait d’emporter le pouvoir et “redonner“ du crédit aux gouvernants vis-à-vis des gouvernés dont la patience avait été mise à rude épreuve.
Pour autant sera-t-il reconduit à la primature ? Sera-t-il affecté à la présidence de l’Assemblée ? A moins qu’il ne soit ni plus ni moins qu’un des 126 autres locataires de l’hémicycle!