Etude sur les besoins et aspirations des jeunes et adolescents au Burkina : Dissémination des résultats pour une meilleure prise en compte des préoccupations des jeunes
Publié le vendredi 28 decembre 2012 | Le Quotidien
La question de la promotion et de l’épanouissement de la jeunesse préoccupe les uns et les autres. C’est pourquoi, à la suite du gouvernement burkinabè, l’UNICEF a entrepris de mener des études sur les besoins et les aspirations de la jeunesse. Pour la dissémination des résultats de ces études, le ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi a organisé un atelier, le jeudi 27 décembre 2012 au Centre d’évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou.
Permettre au ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi de revisiter les programmes et les projets existants à l’intention des jeunes en vue de voir ce qu’il y a lieu d’ajuster pour une meilleure intégration de la vision des jeunes. Tel était l’objectif de cette étude sur les aspirations des adolescents et des jeunes, menée par l’UNICEF.
Elle vient en complément à une première étude conduite en 2010 avec l’appui de l’UNICEF et du FNUAP intitulée « l’analyse participative nationale des besoins et aspirations des adolescents et jeunes dans un contexte de développement durable au Burkina Faso ».
Cette étude fait suite à la crise sociale survenue au Burkina au premier trimestre 2011 dans laquelle, la jeunesse était impliquée et où elle montrait une certaine insatisfaction. Pour Sylvana Nzirorera, représentante adjointe de l’UNICEF au Burkina, elle a consisté essentiellement à inventorier les programmes, les projets et initiatives à l’égard des jeunes, de compléter l’étude existante de ces programmes par une évaluation rapide mais critique.
Aussi visait-elle à documenter les facteurs déterminants le succès et l’échec des programmes et de formuler des recommandations en lien étroit avec les besoins exprimés par les jeunes. Elle n’a pas manqué de justifier les raisons de l’implication de l’UNICEF dans cette étude. ‘’ L’UNICEF a voulu à travers cette étude donner aux jeunes une « voix » et un rôle dans leurs communautés de manière à leur donner un intérêt dans l’avenir de celle-ci, en les incitant à y rester et à investir dans leur croissance ’’, a-t-elle expliqué. Dans ces études a-t-elle poursuivi, il est ressorti que les questions relatives à l’emploi, à la santé, notamment la santé reproductive, au droit à la parole et à la participation sociopolitique préoccupent les jeunes. Ces questions a-t-elle soutenu, sont d’une grande importance, car elles relèvent de la sphère de développement d’un pays qui passe nécessairement par les idées et la participation de toutes les forces vives, dont les jeunes. Elle a par ailleurs souhaité qu’après le diagnostic des besoins et aspirations des jeunes, il devienne une base de dialogue entre les jeunes et tous les acteurs du développement pour une meilleure prise en compte des préoccupations de la jeunesse burkinabè pour un développement durable du pays. La dissémination de la présente étude, selon le conseiller technique, Paul Gobila Ouédraogo, représentant le ministre en charge de la Jeunesse, permettra au gouvernement et à ses partenaires de mieux prendre en compte, les préoccupations et les attentes de ces cibles dans toute élaboration de programmes et de projets les concernant. Il s’est réjoui des résultats de l’étude qui selon lui, permettront d’orienter les futures décisions en faveur de la promotion et de l’épanouissement des jeunes. Il a exhorté les participants à exploiter les résultats de cette étude et à poursuivre sa diffusion afin de permettre une meilleure prise en compte des besoins et aspirations des adolescents et des jeunes dans l’élaboration de leurs programmes. Paul Gobila Ouédraogo, a par ailleurs invité les jeunes à une prise de conscience manifeste de leur place en tant qu’innovateurs, entrepreneurs, citoyens et membres actifs de la société. Aussi a-t-il saisi l’occasion pour adresser ses remerciements à tous les acteurs, notamment l’UNICEF, L’UNFPA et l’ICI qui ont permis la réalisation de l’étude complémentaire sur les besoins et les aspirations des adolescents et des jeunes au Burkina. Il a également réitéré l’engagement et la disponibilité de son département à prendre en compte les recommandations formulées dans l’étude et à ne ménager aucun effort pour être toujours à l’écoute des jeunes