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Le Quotidien N° 659 du 27/12/2012

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Bilan des conseils municipaux sortants : Loin de l’eldorado promis
Publié le vendredi 28 decembre 2012   |  Le Quotidien




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Officiellement donc, avec les récentes élections couplées législatives et municipales du 2 décembre 2012, on aura bouclé la boucle, le cycle des mandatures, globalement parlant, et de façon spécifique de la présidence de la république, de la législature ainsi que des municipalités. Une autre débute, notamment avec l’entrée en jeu des nouveaux parlementaires et conseillers municipaux, le Grand Sachem, lui ayant récupéré son fauteuil depuis.

C’est ainsi que, logiquement, l’on devrait aussi assister à un renouvellement des membres du gouvernement. La plupart des ministres ayant été réélus députés, la rentrée parlementaire, de la nouvelle mandature, la cinquième sous la Ive République, ne devrait pas se faire sans qu’au préalable le Premier ministre et son gouvernement ne démissionnent, qu’une nouvelle équipe gouvernementale soit nommée, de sorte que l’on sache lesquels des députés figurera plutôt dans l’exécutif. C’est le jeu démocratique qui le veut ainsi. Pour notre part, et comme de coutume chaque fin d’année, nous nous imposons l’exercice de faire le bilan de la vie nationale, dans ses différents compartiments, et comme aussi, nous avons déjà sorti un carton rouge contre l’Assemblée nationale sortante, et en attendant de nous pencher, certainement dans nos toutes prochaines éditions, sur le bilan des différents départements ministériels, il nous semble donc qu’il ne faut pas non plus occulter de faire également le bilan des communes, même prises dans leur ensemble. Le détail, vu la trois centaine de communes existantes, serait du reste très fastidieux. Certes, il convient aussi de reconnaître que les cinq dernières années, qui ont officiellement marqué la mise en œuvre de la décentralisation par la communalisation intégrale du territoire, ne constituent toujours pas une tranche assez considérable pour véritablement juger l’action de nos municipalités.

D’emblée, il nous semble important de préciser que pour nous il ne s’agit pas de tout peindre en noir, bien au contraire, notre patriotisme nous interpelle sur notre rôle d’encourager plutôt tous ceux qui se battent pour le rayonnement de notre cher pays ainsi que pour le bien-être de la nation. Cependant, notre mission n’est pas non plus de louer inutilement ce qui n’en va pas du tout la peine.

Cette décentralisation dont on parle dure en fait depuis dix sept ans aujourd’hui. Et c’est parce que la phase expérimentale, qui a duré une décennie, a été jugée prometteuse que l’on est passé à la communalisation intégrale du territoire, avec l’avènement des communes rurales, en plus des commune urbaines déjà existantes. La conséquence a également été l’érection des régions et le grand ballet consistant à la nomination d’administrateurs comme les gouverneurs ainsi que la spectaculaire valse de hauts-commissaires, de secrétaires généraux de province et de région auxquels nous avons assisté. Mais à vrai dire, durant les cinq dernières années, les choses n’ont pas été aussi belles comme on les avait préalablement présentées. Ce malgré les transferts de patrimoines, qui se sont tardivement enclenchés au demeurant, de la tutelle des structures centrales au profit des communes. Et c’est justement là une des difficultés dans cette tentative de développement depuis la base. Nonobstant, par ailleurs l’incompétence criarde de certains élus à diriger leur commune (analphabétisme, manque de charisme chez certains maires pour pouvoir convaincre les potentiels bailleurs de fonds et établir une véritable coopération décentralisée avec les communes d’ailleurs…). En effet, très peu de communes rurales disposent déjà de ressources, aussi bien en planificateurs qualifiés qu’en ressources naturelles, vu la situation végétale de leur localité, voire même de l’ensemble du territoire, pour espérer entamer le développement souhaité. Pourtant, l’Etat non plus ne prétend pas en avoir assez, en termes de ressources humaines et de moyens techniques et financiers, pour leur offrir, toute chose assimilable à un faux-fuyant de sa part. C’est comme si l’on avait, comme dirait le socialiste, décentralisé les problèmes vers les collectivités locales.

En somme, il faut dire que le contexte dans lequel sont venus nos maires ruraux n’était pas du tout propice, si bien que l’on assiste à une évolution très contrastée de nos villes, avec, en fin de compte, un flux exponentiel des populations rurales vers les grands centres urbains qui, si l’on n’y prend garde, finiront également un jour par exploser carrément. Du fait de leur désormais exigüité apparente. D’ailleurs, n’est-ce pas déjà ce qui a obligé les décideurs à entreprendre le redécoupage administratif des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ?

La Rédaction

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