Le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy, était face aux opérateurs économiques burkinabè, le mercredi 19 décembre 2012 à Ouagadougou.
En visite de travail au Burkina Faso, les 18 et 19 décembre 2012, le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy, a rencontré les opérateurs économiques, le 19 décembre 2012. C’était une occasion pour la partie burkinabè d’exposer ses préoccupations au premier responsable de l’OMC. Le premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-F), Lassina Diawara, a rappelé que les efforts du secteur privé pour une participation du Burkina à la compétition internationale sont entravés par des défis internes et externes. S’agissant des facteurs internes, il a cité entre autres, le manque d’infrastructures économiques, la faible capacité de transformation des entreprises et la non maîtrise par les entreprises burkinabè, des techniques du commerce international. Quant aux facteurs externes, le premier vice-président a relevé la persistance des obstacles techniques au commerce et les distorsions dans le commerce des produits agricoles causées par les subventions à la production et à l’exportation de certains produits, tel le coton. Pour lui, les soutiens directs et les subventions à l’exportation se font en violation des dispositions de l’Accord de l’OMC sur les subventions et les mesures compensatoires. « Ces soutiens faussent ainsi, la libre concurrence entre nos producteurs et ceux des pays qui utilisent ces pratiques illicites. Les producteurs et sociétés burkinabè souffrent de ces règles commerciales inéquitables et en appellent de tout leur vœu, à leur fin », a-t-il adressé à M. Lamy. Et de laisser entendre qu’il existe au Burkina Faso, un secteur privé émergent et dynamique qui travaille à accroître la participation du pays aux échanges commerciaux. A ces préoccupations, le premier responsable de l’OMC a donné des réponses. « L’OMC est une organisation de tous les pays du monde, donc du Burkina Faso. Nous travaillons à ce qu’il y ait un commerce international équitable », a-t-il rassuré. S’agissant de la question de la formation, M. Lamy a laissé entendre que la modernisation de référence de l’OMC permettra aux opérateurs économiques burkinabè de suivre des formations qui se développent depuis Genève et d’avoir des informations en temps sur le monde des affaires. Concernant la subvention des pays riches à leurs producteurs, le directeur général a indiqué que le niveau de subvention américain n’est plus élevé, de nos jours. « L’accès à d’autres marchés est un facteur essentiel pour les pays africains. Avec les organisations régionales et continentales, nous travaillons à ce que les pays africains aient facilement accès à d’autres marchés extérieurs », a-t-il conclu.