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Mévente du riz au sac jaune à Ouagadougou suite au pillage de l’insurrection populaire
Publié le lundi 26 janvier 2015  |  Agence de Presse Labor

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso a donné lieu à des actes de pillages de biens publics et privés. A Ouagadougou particulièrement, le pillage de deux grands entrepôts de riz a été remarquable car, l’on voyait un peu partout dans la ville des pilleurs qui à motos, qui à vélos transporter un ou plusieurs sacs de riz de couleur jaune. Des citoyens dans leur ire en voulaient à certains grands commerçants grossistes proches des dignitaires du régime Compaoré déchu qu’ils accusaient de monopoles exagérés de riz. Cependant force devant rester à la loi, le régime de transition sous l’égide du lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA a su vite rétablir l’ordre par les forces de sécurité (armée, gendarmerie, police).Ainsi, d’aucuns ont vu sur des chaînes de télévision des agents de sécurité donner des coups de pieds et de matraques à des pilleurs qui n’avaient ni peur ni honte. La gendarmerie a ensuite réussi à répertorier des domiciles de certains pilleurs et à récupérer d’importantes quantités de biens dont les fameux sacs de riz jaunes. Pris de remord, certains vandales ont volontiers restitué aux services de sécurité ce qu’ils avaient dérobé à César. Les scènes flagrantes de pillage du sac de riz jaune ont suscité panique et honte dans la cité ouagavilloise. Ainsi, des citoyens évitent d’acheter le riz au sac jaune par peur d’être considérés comme des pilleurs ou complices des saccages de l’insurrection populaire. Il découle de cette situation une mévente de ce riz à emballage jaune. Pour tenter d’endiguer cette mévente, des commerçants exposent seulement un ou deux sacs dudit riz dans leurs boutiques pour la vente au détail par kilogramme. Combien de temps durera ce mélodrame suscité sous des coups de sifflets, de klaxons et vuvuzelas de l’insurrection populaire et qui pénalise des marchands et consommateurs de riz, singulièrement les habitués de cette denrée estampillée de marques qui valent leur pesant de couleur et d’indignation ?

Oscar Félix Diakité
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