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Union des forces centristes : à quand la réconciliation nationale ?

Publié le lundi 26 janvier 2015 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O
Réconciliation nationale : l`UFC veut jouer sa partition
Samedi 24 janvier 2015. Ouagadougou. L`Union des forces centristes à animé une conférence de presse sur le thème "Réconciliation nationale comme impératif de la cohésion sociale au Faso : vision et contribution centriste". Photo : Issa Balima, président de l`UFC

L’Union des forces centristes (UFC) a organisé le samedi 24 janvier 2015 à Ouagadougou une conférence de presse autour du thème «Réconciliation nationale comme impératif de la cohésion sociale au Faso ; vision et contribution centriste». Il s’est agi pour le parti d’appeler l’ensemble des forces vives du pays à se donner la main pour repartir sur de nouvelles bases.

Pour le président de l’UFC, Issa Balima, conformément aux exigences du multipartisme intégral appliqué dans notre pays et à la culture de l’Etat de droit, les forces vives de la nation étaient divisées sur des choix institutionnels et des questions politiques, chacune se basant sur des convictions et valeurs sacrées sans occulter les ambitions politiques, somme toute légitimes, qui devraient s’exprimer de façon contradictoire et constructive. Ainsi, on avait, d’une part, les légalistes qui s’appuyaient sur une réalité constitutionnelle autour du caractère modifiable de l’article 37 de la Constitution et, d’autre part, les légitimistes qui, sans contester cette réalité, la jugeaient inopportune et illégitime. Et enfin ceux de la 3e voie comme l’UFC qui, au regard de l’intransigeance des acteurs, ont appelé vainement à un compromis patriotique utile entre les acteurs pour éviter le chaos, a indiqué Issa Balima. L’UFC, selon les animateurs de la conférence de presse, a adopté cette position dans l’ultime but d’éviter de faire à tout prix de la jeunesse la chair à canon au profit d’une classe politique qui a toujours comploté contre elle afin de mieux exploiter sa misère dans sa très cynique course au pouvoir, a précisé le président du parti précité.

Le choix du thème de cette rencontre avec la presse, à savoir « Réconciliation nationale comme impératif de la cohésion sociale au Faso ; vision et contribution centriste », se justifie par le fait que l’UFC est le parti de l’arbre à palabres et du juste milieu qui a fortement foi en la jeunesse et assume pour sa part et pour l’histoire ses prises de position fondées sur des valeurs de non-violence, de respect de la diversité et de promotion de compromis patriotiques utiles en cas de contradiction majeure. Qu’à cela ne tienne, en attendant que la conscience de chaque acteur politique, pour ceux qui en ont toujours une, selon Issa Balima, l’incrimine ou l’acquitte de sa responsabilité dans ce dénouement sanglant dont on aurait pu faire l’économie, « notre conviction est qu’il n’y a ni mérite ni fierté à endeuiller son propre peuple pour se disputer la paternité des victimes et l’inversion de la charge de la preuve ne souillera pas la vérité »

C’est pourquoi l’UFC estime que les légalistes, tout comme les légitimistes, ont le devoir de faire preuve de transcendance, de hauteur patriotique pour se laisser convaincre que seule une réconciliation patriotique des cœurs négociée avec humilité est à même de mettre le pays à l’abri de malheureux dérapages.

Jean Stéphane Ouédraogo