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Vœux du CSC à la presse : Nathalie Somé en appelle à la responsabilité sociale des journalistes

Publié le lundi 26 janvier 2015 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O
CSC : Nathalie Somé installée dans ses fonctions de présidente
Vendredi 12 septembre 2014. Ouagadougou. Nathalie Somé a été officiellement installée dans ses fonctions de présidente du Conseil supérieur de la communication en remplacement de Béatrice Damiba

Pour présenter ses vœux du nouvel an à la presse, le Conseil supérieur de communication (CSC) a choisi le cadre du Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ) le 23 janvier 2015. A l’occasion, Nathalie Somé, la présidente du CSC, a appelé les journalistes à garder toujours à l’esprit l’immensité de la responsabilité des médias.

Le fait est inédit, le CSC, qui avait l’habitude d’inviter dans ses locaux les acteurs des médias pour leur souhaiter ses vœux du nouvel an, a rompu la tradition en délocalisant cette traditionnelle cérémonie au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ). Un centre que beaucoup de proches du pouvoir de Blaise Compaoré voyaient comme un bastion de l’opposition depuis la crise de Sapouy en décembre 1998. Il faut vraiment croire aux effets de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, avec un vent nouveau qui souffle sur le Faso.

Dans son allocution de présentation de vœux, la présidente du CSC, Nathalie Somé, a rendu hommage aux actions du CNP-NZ, ce «véritable sanctuaire de la liberté de la presse». Après avoir souhaité le meilleur pour la presse et le Burkina en 2015, elle a rappelé le rôle de «sentinelle» de la démocratie que jouent les médias avant de saluer le professionnalisme dont les organes de presse ont su faire preuve lors de l’insurrection et dans la présente période de transition.

Se référant à l’affaire Charlie Hebdo en France et ses répercussions dans le monde, la présidente du CSC a exhorté les journalistes à se rappeler de l’immensité de la responsabilité sociale des médias.

Au sujet des préoccupations de son institution, Nathalie Somé a égrené : la refonte du statut juridique des médias publics, la codification de la période de précampagne, la confection de la carte de presse par l’Office national d’identification, la hausse de la subvention à la presse privée, l’accès aux sources d’information et la formation des journalistes…

En réponse, Jean Baptiste Ilboudo, président de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), a salué le choix du cadre du CNP-NZ pour cette cérémonie qui est un signe de l’attachement de la présidente du CSC à la liberté de la presse. Il a dévoilé les attentes des médias qui sont, entre autres, la relecture du code de l’information et le statut du journaliste. Jean Baptiste Ilboudo a plaidé pour la levée des goulots d’étranglement qui bloquent le bon fonctionnement de la commission de délivrance de la carte de presse et félicité le CSC pour le renforcement des capacités des journalistes sur le traitement de l’information électorale.

A la fin de la cérémonie, aucune collation n’a été servie aux participants. L’austérité prônée par le gouvernement est aussi passée par là.

San Evariste Barro