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Production de riz : une usine de standards internationaux à Bagré

Publié le lundi 26 janvier 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
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L’Eglise catholique a construit une usine de décorticage de riz d’une capacité de production inégalée à ce jour au Burkina Faso. L’inauguration de l’Unité diocésaine riz de Bagré (UDIRBA plus) a eu lieu le vendredi 23 janvier 2015 dans la commune rurale de Bagré dans la région du Centre-Est.

L’Eglise catholique à travers le diocèse de Koupéla s’initie à la production industrielle. Elle vient de mettre sur pied, dans la commune rurale de Bagré, au Centre-Est du Burkina Faso, une décortiqueuse de riz répondant aux normes internationales. L’Unité diocésaine riz de Bagré plus (UDIRBA Plus SARL), produit six tonnes de riz par heures, prête à être consommée. Comment cette initiative est née ? Un jour de promenade, Monseigneur Séraphin Rouamba, archevêque métropolitain de Koupéla, croise le chemin d’un infirmier militaire retraité et reconverti à l’agriculture. Celui-ci explique au prélat, les difficultés que les producteurs de riz de la commune rencontrent dans le décorticage du riz. Faisant sien le problème soulevé par son interlocuteur d’un jour, l’archevêque entreprend des démarches auprès des structures étatiques et de la Banque mondiale afin de soulager les paysans. Ainsi, il réussit avec ses collaborateurs à installer en 2006, une petite unité de décorticage de riz. De cette infrastructure est née alors, le vendredi 23 janvier 2015, UDIRBA Plus. Personne ne voulant se faire compter l’évènement, le ministre l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Hyppolite Dah, le chef de mission de la délégation de la Banque mondiale au Burkina Faso, Djibrilla Issa, les agriculteurs, les populations, etc., n’ont pas marchandé leur déplacement. Pour Monseigneur Séraphin Rouamba, l’Eglise est toujours soucieuse des « besoins spirituels et matériels » des populations. « La première mission de l’Eglise, affirme-t-il, est l’évangélisation des fidèles chrétiens. En nous lançant dans cette initiative nous n’avons fait que suivre le Christ qui a toujours vu l’homme en entier ». En outre, c’est une façon pour l’Eglise de participer à la lutte contre la pauvreté en créant des emplois. Du côté des producteurs de riz, la satisfaction était au rendez-vous. L’un d’eux, Emile Compaoré, a estimé que la nouvelle usine facilitera l’enlèvement rapide de leur production rizicole. « Nous travaillons depuis très longtemps avec l’Eglise. Leur payement est très rapide et cela nous satisfait. Puisse Dieu les accompagner », a-t-il souhaité.

Des doléances soumises au gouvernement

Mais une chose est de produire du riz et une autre est de pouvoir l’écouler. Pourtant, le souci majeur des promoteurs de riz local est l’écoulement. Le riz importé inonde les marchés. L’archevêque a demandé au ministre en charge de l’industrie, de trouver des solutions à ce problème qui plombe les initiatives nationales. De l’avis du représentant du gouvernement la doléance n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd parce que des esquisses de solutions sont en passe d’être trouvées. « Nous réfléchissons à des stratégies. Une des solutions envisagées est d’associer tout achat de riz importé à l’enlèvement d’une quantité de riz local. Nous allons murir la réflexion avant de prendre les dispositions qui conviennent », a confié le ministre. Il a ensuite loué, au nom du gouvernement burkinabè, l’avènement d’UDIRBA Plus, « dont la qualité de riz mise sur le marché est jugé excellente ». Pour lui c’est le paysage industriel du pays qui s’agrandit au bonheur des populations. L’usine participera au développement socioéconomique du Burkina Faso. Le ministre a par ailleurs lancé un appel à l’endroit d’autres promoteurs qui hésitent de s’installer sur le pôle de croissance de Bagré. Il a invité les opérateurs économiques à emboîter le pas de l’Eglise pour implanter des unités industrielles à Bagrépôle parce qu’il y a toujours des places à pourvoir. Et le directeur général de Bagrépôle de renchérir : « En terme de plateformes économiques, nous nous engageons à mettre à la disposition des investisseurs en 2015, une zone industrielle, une zone commerciale, un centre d’affaires. Outre le marché de poissons, le marché à bétail et le mini-marché du carrefour seront bientôt achevés ». Après la cérémonie d’inauguration, une visite guidée des installations a été faite. Selon Le responsable à l’installation de l’usine, Abbé Charles Ouinmenga la machine est venue de la Chine continentale. Elle est la plus adaptée à la qualité et à la quantité du riz produit localement. En outre, elle est la première du genre au Burkina Faso. « C’est une machine d’environ 300 kw/h», a précisé l'abbé Ouinmenga. Elle a été réalisée à plus de 225 millions de FCFA. UDIRBA plus emploi 15 permanents et 30 temporaires.

Steven Ozias
KIEMTORE kizozias@yahoo.fr