Économie
Contestations dans les industries
Publié le lundi 26 janvier 2015 | Sidwaya
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Le Groupement professionnel des Industriels (GPI) est inquiet face aux protestations dans les usines sur fond de blocages. L’organisation patronale a, au cours d’une assemblée générale extraordinaire jeudi 22 janvier 2015, à Ouagadougou, tenu à attirer l’attention des autorités sur ce climat délétère qui ébranle le tissu industriel.
«Nous assistons, depuis le mois de novembre 2014, à des débrayages sur fond de revendications et de contestations de tous ordres, pire à des blocages d’unités industrielles par des travailleurs.» C’est en ces termes que le président du Groupement professionnel des Industriels (GPI), Mamady Sanoh a justifié la tenue de l’assemblée générale extraordinaire du jeudi 22 janvier 2015. Selon lui, le climat social dans les entreprises s’est fortement dégradé depuis les évènements des 30 et 31 octobre 2014. «Les grèves et les blocages d’unités industrielles sont devenus quotidiens. C’est le cas à FASOPLAST, SITACI, BRAKINA à Ouagadougou. A Bobo-Dioulasso, c’est le cas de la FILSAH, la SAP Olympic et des risques de grèves à SOFITEX, SAPHYTO et SN SOSUCO à Banfora», a indiqué le président du GPI. En dépit de leur ouverture au dialogue, M. Sanoh ne comprend pas la persistance de ces attaques qui entravent la bonne marche des activités. Il a précisé que même en l’absence de toute tension sociale, le GPI avait adressé une correspondance aux centrales syndicales en vue de trouver un cadre de renforcement du dialogue ; mais cette initiative est restée lettre morte. Face à un tel climat délétère qui menace la survie du tissu industriel burkinabè, le GPI a lancé un appel à l’endroit des autorités de la transition afin qu’elles s’impliquent dans la gestion des conséquences de cette crise. Le président du GPI a souligné que les difficultés que connaissent les entreprises burkinabè depuis ces dernières années ne sont pas liées à des questions de compétitivité ou de performance. Pour lui, elles sont simplement victimes de la fraude et de plusieurs activités illicites. Le président de la section centre du GPI, Marc Pozmentier, tout en reconnaissant la légitimité des travailleurs de revendiquer de meilleures conditions de vie, a souligné la nécessité de privilégier le dialogue pour résoudre les problèmes. Le PDG de la Filature du Sahel (FILSAH) Abdoulaye Nabolé a relevé, pour sa part, que les employeurs et les travailleurs doivent se considérer comme des interlocuteurs, appelés à s’asseoir ensemble autour d’une table pour négocier. La nature musclée des revendications, a-t-il dit, empiète sur la bonne marche du travail et fragilise davantage les entreprises.
Karim BADOLO
Safiatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)
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