Après, les secrétaires généraux des ministères et directeurs généraux…, les premiers responsables de la Conférence nationale de la décentralisation (CONAD) ont convié les partis politiques pour des échanges directs. Cette initiative a pour ambition d’alourdir le fourbi des élus locaux et des potentiels dirigeants de localités municipales sur la stratégie et évoquer leur rôle dans la décentralisation. C’était le 15 décembre 2012 à Ouagadougou.
La Conférence nationale de la décentralisation (CONAD) a entamé depuis un certain temps une campagne d’explication auprès d’acteurs qu’il estime incontournables dans le processus de la décentralisation. Après les secrétaires généraux des ministères et les directeurs généraux, elle a invité autour de la table les partis politiques, le 15 décembre 2012 à Ouagadougou. Les échanges avec les partis politiques ont consisté en une explication de la stratégie et une revue de leur rôle dans la dynamique. Au cours de la rencontre, il a d’abord été présenté à la quinzaine de partis ayant répondu présents, le plan d’actions triennal 2012-2014 et le Cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation (CSMOD) et les nouvelles orientations de la CONAD.
Cet exposé a été suivi de débats qui ont permis aux représentants de partis politiques de s’épancher sur certaines questions relatives à leurs rôles et portant sur les responsabilités du gouvernement, à travers le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS). Dans la présentation faite, il a été précisé que le CSMOD a pour mission de créer la synergie d’actions de tous les acteurs en vue d’assurer un développement harmonieux des collectivités territoriales et se décline sur cinq axes. Quant au plan d’actions triennal, il est un contrat d’objectifs dont la réalisation repose sur une démarche de mobilisation de l’ensemble des acteurs engagés dans l’exécution solidaire des résultats attendus avec pour acteurs les collectivités territoriales elles-mêmes, les départements ministériels, la société civile, le secteur privé et les partis et formations politiques, d’un côté et les partenaires techniques et financiers de l’autre.
Le secrétaire permanent de la CONAD, Siguian Compaoré, et son équipe sont conscients que le succès du plan d’actions passe par une forte, cohérente et effective participation de tous les acteurs, mais aussi par une disponibilité à court terme des ressources pour maintenir la dynamique d’une décentralisation géographiquement harmonieuse. Par ailleurs, ils reconnaissent que la disponibilité des ressources financières permet une exécution équilibrée du plan, sans oublier l’effectivité de l’harmonisation des approches des PTF et la complémentarité de leurs appuis. Revenant sur les intentions qui ont prévalu à l’organisation des différentes rencontres, le secrétaire permanent de la CONAD, Siguian Compaoré a laissé entendre qu’ il s’agit de la mise en œuvre d’« une des recommandations de la 3e CONAD qui a eu lieu le 17 octobre 2011. On a constaté qu’il y avait un manque de communication sur l’ensemble des activités qui sont menées.
Pour ce faire, il y a une série de conférences, d’échanges initiée d’abord avec tous les directeurs de communication et de presse ministérielle, ensuite nous avons rencontré les secrétaires généraux des ministères et les directeurs centraux et cette fois-ci, nous rencontrons les partis politiques pour qu’il y ait une réelle appropriation du processus de décentralisation. Donc, sensibiliser et dire ce qu’est la décentralisation afin que les niveaux d’information soient les mêmes pour l’ensemble des acteurs de la décentralisation. Les acteurs politiques sont des acteurs de terrain. Ce sont eux qui conduisent les populations, puisque vous savez que ce sont eux qui conduisent la décentralisation. S’ils ne sont pas suffisamment outillés, on peut avoir un certain nombre de difficultés. »