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Quotas aux législatives et municipales : des femmes souhaitent un renforcement du contenu de la loi
Publié le vendredi 23 janvier 2015  |  Sidwaya
CNT
© aOuaga.com par Séni Dabo
CNT : Moumina Chériff Sy élu président
Jeud 27 novembre 2014. Ouagadougou. Le directeur de publication de l`hebdomadaire privé Bendré, Moumina Chériff Sy, a été élu président du Conseil national de transition (CNT) par 71 voix sur 90 contre 14 à son challenger Ibrahima Koné




Le président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy, a successivement reçu en audience le Conseil des femmes du Burkina (CFB) et la directrice résidente de l’ONG National democratic institute (NDI), Aminata Kassé, le jeudi 22 janvier 2015, à Ouagadougou. Au menu des échanges, la participation des femmes à la vie publique et l’organisation des échéances électorales.

La première personnalité à être reçue par le président du CNT, Chériff Sy, ce jeudi 22 janvier 2015, a été la présidente du Conseil des femmes du Burkina (CFB), Martine Yabré. Accompagnée d’une délégation des membres de l’association, Mme Yabré a déclaré être satisfaite de la qualité des échanges qu’elles ont eus avec le président du CNT. « C’est avec un esprit d’ouverture et de collaboration que nous avons été reçues et nous repartons avec l’espoir que, dans les jours à venir, nous pourrons ensemble concrétiser un début de partenariat par des propositions concrètes pour renforcer notre démocratie de façon générale», a-telle soutenu. Au cours de leur entretien, le CFB a émis le souhait pour une relecture de la loi sur les quotas aux élections législatives et municipales qui a été votée en 2009 par l’Assemblée nationale.

En effet, selon l’article 2 de ladite loi « La fixation du quota est une mesure positive visant à permettre à l’un ou l’autre sexe, sans distinction aucune, de prendre part à la direction des affaires publiques par l’intermédiaire de représentants élus.» Pour la présidente du CFB, le contenu de la loi doit être révisé, car a-t-elle dit, à part la sanction financière de 50% qu’écopent les partis politiques qui ne la respectent pas, il n’y a pas d’autres mesures contraignantes. Mme Martine Yabré a proposé que l’on tienne compte de l’alternance du positionnement sur la liste. « Les femmes ne doivent pas occuper uniquement les dernières places sur les listes électorales.

Les positions doivent être alternées entre les hommes et les femmes pour refléter l’esprit du quota. Il va falloir rejeter systématiquement les listes qui ne respecteront pas le quota», a-t-elle précisé. Selon elle, le contexte de la transition doit permettre d’envisager des réformes profondes qui permettent une prise en compte des femmes à toutes les instances de décision. «Nous estimons qu’en l’étape actuelle de la transition, avec les réformes en cours, il est opportun de trancher définitivement avec les anciennes pratiques qui étaient défavorables aux femmes en politique», a ajouté Mme Yabré.

La directrice-résidente de l’ONG National democratic Institute (NDI), Aminata Kassé, a été reçue à son tour par le président du CNT. « Nous sommes venue en visite de courtoisie en tant qu’acteur travaillant au Burkina depuis quelques années dans le cadre de l’accompagnement du processus démocratique. Il était tout à fait naturel que nous saisissions cette occasion du début de l’année pour venir présenter nos vœux », a souligné Mme Kassé, à sa sortie d’audience. Sa visite s’est également inscrite dans le cadre du partenariat que l’ONG entretenait avec l’ex-assemblée nationale. « Nous avons échangé sur les possibilités et les opportunités de continuer ce programme avec le CNT actuel. Nous avons eu un très bon accueil et le président nous a assurée de la parfaite collaboration du CNT.

Nous serons donc aux côtés de cet organe avec les autres partenaires pour continuer notre programme », a confié la directrice-résidente de NDI. Pour les élections prochaines, elle a déclaré qu’un travail de sensibilisation doit être entrepris par tous les acteurs afin que le renforcement de la démocratie au Burkina Faso rencontre l’adhésion des populations.
L’ONG NDI est présente au Burkina Faso depuis plus de dix ans et travaille avec différents acteurs comme l’Assemblée nationale, les organisations de la société civile et les collectivités locales sur le processus démocratique.


Karim BADOLO
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