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Conseil des ministres délocalisé à Komsilga

Publié le jeudi 22 janvier 2015 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact

Pour le traditionnel conseil de ses membres, le gouvernement s’est réuni le mercredi 21 janvier 2015, dans la commune rurale de Komsilga situé à une quinzaine de kilomètres à la sortie Sud de Ouagadougou. Ce conseil des ministres délocalisé a été suivi d’une visite à l’usine Brafaso et à la Centrale électrique toutes implantées dans ladite commune.

Le président du Faso Michel Kafndo et les membres du gouvernement de la transition se sont donné rendez-vous, à Dayoubsi, dans la commune rurale de Komsilga, pour un autre conseil hors du palais Kosyam. L’exécutif est arrivé sur les lieux à bord d’un muni-bus affrété par le Premier ministère. Et c’est dans la résidence qui sert de pied à terre à Michel Kafando, que les ministres ont procédé à l’examen des dossiers inscrits à l’ordre du jour. Selon le ministre en charge de la Communication, porte-parole du gouvernement, Fréderic Nikiéma, la tenue de ce conseil dans la commune de Komsilga, est justifiée par le souci du gouvernement de se rapprocher davantage des populations afin de prendre des décisions condormes aux réalités.

« C’est important pour le gouvernement de venir s’imprégner d’un certain nombre de réalités vécues par les populations afin de prendre des mesures qui sont conformes aux réalités. Le gouvernement a également investi dans des infrastructures comme l’usine Brafaso et la Centrale électrique de Komsilga et il était indiqué qu’il effectue une sortie de terrain pour montrer aux populations qu’il est de cœur avec elles », a-t-il souligné. Quant au système de co-voiturage, il entre selon lui, dans le cadre des mesures prises, pour la réduction du train de vie de l’Etat. « Il s’agit pour le gouvernement de donner un signal fort en cette période de transition, pour la réduction du train de vie de l’Etat.

Le gouvernement a donc voulu donner l’exemple », a dit le ministre Nikéma. Si Plusieurs dossiers étaient inscrits comme d’habitude à l’ordre du jour, ce conseil des ministres de Komsilga a été largement dominé par le dossier Brafaso, du nom de cette usine implantée dans la localité et dont la vocation est de produire et de distribuer des boisons gazeuses et de la bière. La société crée en 2001, traverse depuis 2005, une crise judiciaire qui l’a obligée, à appeler l’Etat à sa rescousse. Selon le ministre en charge du commerce, Hippolyte Da, «Brafaso est une société anonyme qui au cours de son fonctionnement a connu beaucoup de problèmes. L’Etat avait décidé de l’accompagner, mais les créanciers de cette société qui sont pour la plupart des banques et la Caisse nationale de sécurité sociale avaient demandé que son redressement judiciaire soit transformé en liquidation judiciaire. Au cours de cette procédure, l’Etat est intervenu pour sauver cette usine très importante en termes de création d’emplois ».

Des instructions pour accélérer les procédures

L’usine Brafaso a été, en termes claires rachetée par l’Etat burkinabé, qui doit maintenant engager des procédures pour en devenir le propriétaire juridique et le conseil a donné des instructions pour accélérer lesdites procédures. Foi du ministre, Da, « Le gouvernement a instruit de rechercher un partenaire technique de référence pour voir dans quelle mesure nous pourrons relancer urgemment cette usine qui permettra de générer des emplois ». Le conseil a enregistré la participation du tout nouveau ministre des infrastructures, du désenclavement et des transports, en la personne de Daouda Traoré, nommé seulement la veille.

« je viens de prendre part à mon premier conseil des ministres. Je suis satisfait des débats qui ont été menés avec beaucoup franchise et de sérieux. J’attends d’abord ma lettre de mission et je reviendrai en temps opportun vers vous », a-t-il promis à la presse. A la fin du conseil, le président du Faso et le gouvernement au complet se sont rendu sur le site de l’usine Brafaso pour toucher du doigt les réalités de cette infrastructure. Et c’est un objectif qui semble avoir été atteint. Accueillis à l’entrée par le promoteur, Mohamed Sogli et ses collaborateurs, ils ont eu droit à une visite commentée dans les différents compartiments, après une brève présentation faite par le coordonnateur pour la relance des activités de l’usine Brafaso, Adama Zerbo.

M. Sogli a, quant à lui, remercié le président Michel Kafando et son gouvernement pour cette visite qui, a-t-il dit, marque le début d’une sortie de crise pour Brafaso. Cependant, même si l’usine a été rachetée par l’Etat burkinabè, le promoteur dit être disposé à accompagner la nouvelle équipe dirigeante. La Centrale électrique de Komsilga a également retenu l’attention des autorités de la Transition. Tout comme à l’usine Brafaso c’est dans une chaleur humaine que les membres du gouvernement, le président du Faso en tête, ont été accueillis par les premiers responsables de la nationale de l’électricité au Burkina Faso.

Pour son directeur général, François de salle de salle Ouédraogo, la visite intervient au moment où la SONABEL est confrontée à une forte demande d’énergie et elle compte sur le gouvernement pour lever certaines difficultés. « Nous souhaitons négocier avec nos partenaires ivoiriens pour qu’ils augmentent un peu la puissance qu’ils nous donnent et nous avons posé nos doléances au gouvernement qui a eu une oreille attentive », a laissé entendre M. Ouédroago.

Beyon Romain NEBIE