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Chantier de la nouvelle ambassade de l’Arabie saoudite
Publié le jeudi 22 janvier 2015  |  Sidwaya




La grogne sur le chantier de construction de la nouvelle ambassade de l’Arabie saoudite le 13 janvier 2015 a mal tourné pour les ouvriers grévistes. Au nombre de 54, et membres de la Confédération syndicale burkinabè, ils ont tous été licenciés, parce qu’ils demandaient qu’un contrat soit signé entre eux et l’administration. Réunis à la Bourse du travail le 20 janvier 2015, ils ont réclamé justice.

Dans une lettre signée le 15 janvier 2015, du directeur de l’entreprise générale africaine et du commerce, Souleymane Guiré, 54 travailleurs (sur un effectif de 93 ouvriers) sur le chantier de la construction de la nouvelle ambassade de l’Arabie saoudite ont été licenciés. Les motivations de ce licenciement selon la note que nous avons pu avoir, sont le fait de leur participation à une grève jugée illégale les 13 et 14 janvier 2015. Et ce, toujours selon la lettre, conformément à l’article 69 du Code du travail. «Est-ce que demander à ce qu’un contrat soit signé entre l’employeur et l’employé est une faute lourde ?

Est-ce que demander à être immatriculé à la CNSS est une faute lourde ? Est-ce que demander à ce que le Code du travail et le droit soient respectés sont des fautes lourdes ?», s’est questionné le secrétaire confédéral chargé de la jeunesse à la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Nouphé Bamogo. De l’avis du délégué du personnel, Mahama Bidiga, la lettre de fin de contrat à eux adressée ne respecte pas les normes. Il est écrit dans la «missive» que les travailleurs peuvent prendre attache avec l’entreprise pour entrer en possession de leur solde. Alors que, M. Bidiga a estimé que les calculs de solde doivent s’opérer à l’inspection du travail et non pas par les tâcherons.

D’ailleurs, le représentant du personnel a confié que le contrat verbal qui les liait, était un Contrat à durée indéterminée (CDI). C’est pourquoi, M. Bamogo, a expliqué que des procédures judiciaires sont en cours pour contraindre l’entreprise à respecter le droit, même si les ouvriers ne réintègrent plus le chantier. «La CSB a décidé de mener un combat juridique, notamment la saisine de l’inspection du travail afin que les praticiens du droits puissent nous éclairer sur la décision des tâcherons. La lettre de fin de contrat n’a même pas de cachet. Les spécialistes nous diront si le licenciement est abusif, que les travailleurs entrent dans leurs droits.

Si les discussions n’aboutissent pas à l’inspection du travail, nous allons prendre attache avec le tribunal du travail», a affirmé le syndicat. En rappel, le 13 janvier 2015, les travailleurs sur le chantier de la construction de la nouvelle ambassade de l’Arabie saoudite, ont observé un arrêt de travail pour demander à l’administration, le ficelage d’un contrat, leur immatriculation à la CNSS et d’une façon générale, l’amélioration de leurs conditions de travail.


Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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