Politique
Burkina: nouveau ministre des Infrastructures pour remplacer l’ancien, accusé d’être un détenu
Publié le mercredi 21 janvier 2015 | AFP
© Autre presse par DR
Daouda Traoré, nouveau ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports |
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Ouagadougou - Un ingénieur des travaux publics a été nommé ministre des Infrastructures du Burkina Faso en remplacement de son prédécesseur, démissionnaire après avoir été accusé d’être un ancien détenu et un faussaire.
"Daouda Traoré est nommé ministre des Infrastructures", indique un décret présidentiel consulté mercredi par l’AFP. Ingénieur des travaux publics, M. Traoré a été directeur général des routes burkinabé.
Moumouni Dieguimdé, son prédécesseur, avait fini par jeter l’éponge le 8 janvier après plusieurs manifestations demandant sa démission.
Dans un article intitulé +Un ex-prisonnier dans le gouvernement Zida+", l’édition de la mi-décembre du bimensuel d’enquête +Le Reporter+ affirmait que "le ministre a fait de la prison aux USA pour faux et usage de faux", ce qu’il nie.
Le +Reporter+ mettait également en cause les diplômes du ministre, accusé par ses agents d’avoir octroyé après un mois de fonction des marchés publics de "gré à gré... pour plus d’un milliard de franc CFA" (environ 1,5 million d’euros).
Moumouni Dieguimdé est le deuxième ministre du gouvernement intérimaire à démissionner face à la contestation populaire.
Le ministre de la Culture Adama Sagnon, ancien procureur de la République, avait déjà été contraint à la démission moins de 24 heures après sa nomination.
Des agents de son ministère et la société civile l’accusaient d’avoir "enterré" le dossier de Norbert Zongo, un journaliste assassiné en décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur la mort du chauffeur de François Compaoré, le frère cadet de l’ex- président.
Le Burkina Faso connaît un régime dit "de transition" politique depuis que le président Compaoré a été chassé du pouvoir par une insurrection populaire fin octobre, après 27 années de règne.
Ce régime, qui restera aux affaires un an maximum, jusqu’à la tenue d’élections présidentielle et législatives, a fait de la bonne moralité politique son fer de lance.
roh/jf/tsz
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