La salle de conférence de l’hôtel Somketa a abrité le mardi 18 décembre dernier, la quatrième assemblée générale de la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF). Cette assemblée ordinaire a vu la participation des membres statutaires, élus consulaires et représentants de l’administration publique. L’ordre du jour portait sur l’examen de l’exécution du budget et des activités au 31 octobre 2012, ainsi que sur l’examen et l’adoption du budget 2013.
Etat d’exécution des activites programmées
Au titre de l’examen de l’exécution du budget et des activités de la CMA-BF au 31 octobre 2012, l’institution a enregistré un taux de réalisation de son programme d’activités de 80%. L’opération « 100 000 charrues » confiée à la CMA-BF se déroule très bien, à la satisfaction des bénéficiaires et des autorités. Cette opération, faut-il le rappeler, découle de la volonté du gouvernement burkinabè d’équiper les producteurs et productrices du Burkina de vingt mille (20 000) charrues par an pendant cinq campagnes agricoles, soit au total, cent mille (100 000) charrues. Cette opération s’inscrit dans la politique de modernisation de l’agriculture entreprise par le gouvernement, qui a choisi de placer auprès des producteurs agricoles du matériel aratoire, dont la rentabilité et la solvabilité permettent le renouvellement de ce type d’opération.
S’acquittant pleinement de sa mission, l’Etat vient de lui renouveler sa confiance, en lui attribuant la confection de cinquante mille (50 000) tables- bancs pour une valeur de un milliard huit cent trente cinq millions (1 835 000 000) francs CFA. Très honorée du marché, la CMA-BF s’engage fermement à mériter la confiance placée en elle, en livrant à bonne date le mobilier scolaire au Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation bénéficiaire. Il ressort en outre, du rapport d’activités 2012, que dès l’opérationnalisation de la CMA-BF, l’institution a travaillé à se donner une bonne visibilité auprès des artisans et des Partenaires techniques et financiers (PTF). Autres activités réalisées : la CMA-BF a contribué à l’harmonisation des textes relatifs au secteur de l’artisanat, procédé au renforcement des capacités opérationnelles des artisans et des centres de formation. Un travail est en cours pour créer un cadre institutionnel entre les PTF, l’Etat et le secteur de l’artisanat par la CMA-BF.
Convention de financement entre l’UEMOA et la CMA-BF
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme d’appui aux Petites entreprises artisanales de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, la Commission de l’UEMOA a décidé d’équiper le Centre de formation professionnelle de l’Association Nakologlozanga des artisans du Sanmatenga à Kaya et le Centre d’apprentissage et de formation technique à Bobo-Dioulasso, en vue de permettre aux artisans de mutualiser les équipements. C’est ainsi qu’elle a convenu, en accord avec notre pays, de recourir aux services d’un maître d’ouvrage délégué et a désigné, à cet effet, la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso, en qualité d’agence d’exécution. La Commission de l’UEMOA finance ce projet à hauteur de cent quarante-sept (147 000 000) millions de francs CFA.
Un projet de signature d’une convention entre l’Allemagne et la CMA-BF est en cours de négociation. Une fois signée, elle apportera encore un souffle à cette jeune institution qui a plein d’ambitions pour l’artisanat burkinabè, mais surtout permettra aux artisans du Burkina Faso de bénéficier des formations professionnelles de qualité et adaptées à leurs besoins. Enfin, l’assemblée générale, au regard de ce qui précède, se félicite des résultats atteints, grâce à l’appui et au soutien constants des autorités. Tout en remerciant les autorités pour leur diligence, la CMA-BF appelle de tous ses vœux, l’attribution de marchés de l’Etat pour la confection de tenues vestimentaires, au profit de certaines administrations ou encore la construction d’ouvrages sociaux et/ou d’écoles à ses ressortissants. Les artisans sont très reconnaissants à ce que le gouvernement et les partenaires leur accordent. Ils s’engagent à s’inscrire massivement au registre des métiers, référentiel fiable pour le secteur, sur lequel les appuis-conseils seront mieux formulés. Elle garde l’espoir que la promesse faite aux artisans par le gouvernement, à l’occasion du forum des corps constitués de les doter d’un local qui abritera la CMA-B, sera bientôt une réalité.