Politique
Vote des Burkinabè de l’étranger : « Ils n’ont qu’à attendre 2020, c’est mieux! »
Publié le mercredi 21 janvier 2015 | Le Quotidien
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Le président du Faso, Michel Kafando, a rencontré successivement les Organisations de la société civile et les partis politiques burkinabè dans la matinée du 6 janvier 2015, au palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou. «Le Président a laissé clairement entendre que le vote des Burkinabè de l’étranger allait être difficile. Pourtant en Côte d’Ivoire le Collectif des Associations et mouvements de la jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire donne de la voix et s’indigne contre toute idée de report du vote des Burkinabè de l’étranger ». Sur le sujet, nos internautes ont pris leurs claviers et voici leurs analyses.
WendBark
Je suis d’avis avec la décision du président du Faso. C’est démocratiquement que la décision fut prise c’est à dire en concertant tous les partis politiques sur la possibilité. Le temps ne permet plus de faire cette première expérience. Il y a des Burkinabè de part le monde et il est très difficile de mettre des démembrements crédibles de la CENI dans ces pays. Les moyens financiers dont nous disposons ne permettant pas aussi de tenter cette première inclusion pratique des Burkinabè de l’étranger. Donc c’est mieux de faire une élection crédible ici au Burkina que de vouloir plaire a certains partis comme l’UNDD et l’ADF/ RDA qui n’ont que l’œil purement politique. Ce sont ces partis qui avaient soutenu la révision de l’article 37 et nous voilà dans ce que nous vivons. On ne peut pas plaire a tous le monde, ni à tous les partis, mais on peut plaire au peuple. Nous reconnaissons aux droits de vote de Burkinabè de l’extérieur, mais c’est mieux qu’ils s’abstiennent de ces trois élections qui doivent dessiner notre avenir démocratique. Notre paix est fragile et les ennemis du peuple sont partout, donc ils n’ont qu’à attendre 2020, c’est mieux
Cissé
C’est clair et évident que dans les conditions actuelles, de nombreux facteurs objectifs ne permettent pas un suffrage crédible des Burkinabé de l’étranger. On doit encore mieux travailler à ce que cela soit possible pour les futurs scrutins. On les comprend, puisqu’ils font de la politique ou on estime que tous les moyens sont bons. Ici, il s’agit de l’impréparation technique. Nous avons tous suivi la polémique autour de l’établissement des cartes consulaires en Côte d’Ivoire, dont le marché avait été concédé à un ancien ministre dans des conditions qui demeurent toujours obscures, avec des coûts prohibitifs, et qui n’a finalement abouti nulle part. Et puis quand on parle de la diaspora, il ne s’agit pas seulement des Burkinabè vivant rien qu’en Côte d’ Ivoire, mais partout dans le monde. Les permettre de voter est même un devoir, car il ne faut pas les exclure juste pour les exclure. Il faut commencer dès maintenant à mettre un plan en œuvre, pour pouvoir les permettre de participer aux échéances à venir. Soyons clairs, je suis personnellement pour le vote des Burkinabè de l’étranger, mais je déplore la préparation insuffisante de ce scrutin pour l’échéance 2015.
Grace Labelle
Je pense que ce n’est pas difficile. Moi je vis en Côte d’Ivoire et la possibilité que moi j’envisage, c’est de faire le déplacement au Burkina pour voter. D’ailleurs pour ces élections, Blaise Compaoré avait un plan B et il comptait sur les Burkinabè vivant à l’étranger pour remporter la victoire en 2015 s’il réussissait à « brûler la Constitution ». Mais hélas, la volonté populaire a eu raison de lui. Aussi, je souhaite que ce qui est bon soit fait!
Le Sénégalais
Sans report des dates des élections pour un toilettage des faux qui existeraient en Côte d’Ivoire, il est prudent d’organiser cette fois-ci les élections pour ceux qui résident au Burkina et ensuite envisager un enrôlement de la diaspora. Je ne suis pas certain de d’être sur la même longueur d’onde que tous mes compatriotes. Mais je dis c’est une opération très exigeante en amont, parce qu’il va falloir établir des valables Carte d’identité exacte des uns et des autres. Rappelons en effet, que cette question avait en partie été traitée par toute la classe politique et la société civile au moment de la rédaction de la Charte de la transition il était stipulé que la première mouture remise au Lieutenant-colonel Zida décidait de surseoir au vote des Burkinabè de l’étranger pour les élections devant mettre fin à la période transitoire. Si dans la dernière version de la Charte finalement acceptée on laisse penser que ce vote aura lieu, Il n’aura pas échappé à ceux qui savent lire entre les lignes que tout présageait du contraire et qu’il ne s’agissait que de se donner le temps d’approfondir la question avant de décider. S’il est vrai que plusieurs raisons ont été ou peuvent être invoquées pour justifier cette position majoritaire sur le vote de la diaspora, il faut retenir que la principale raison demeure la crainte que des complications pouvant provenir principalement de la Côte d’Ivoire ne viennent mettre à mal la transparence et l’acceptabilité de leurs résultats. Peut-on objectivement penser le contraire ? Je pense que Non.
Bénin : inauguration d’un amphithéâtre du Campus d’Abomey Calavi, don du président ivoirien
Le président béninois Boni Yayi et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont procédé lundi à l’Université d’Abomey Calavi, située à environ une vingtaine de km au Nord de Cotonou, la capitale économique béninoise, à l’inauguration de l’amphithéâtre Alassane Ouattara, don du chef de l’Etat de la Côte d’Ivoire aux étudiants béninois. D’un coût global d’environ 520 millions de francs CFA (environ 1 million USD), "l’amphithéâtre Alassane Ouattara" est un chef d’oeuvre architectural de type R+2, avec une capacité de 1.200 places à raison de 400 par niveau "Cette oeuvre du président ivoirien est d’une contribution à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur au Bénin", s’est réjoui Maxime da Cruz, vice-recteur de l’Université d’Abomey Calavi. En retour, a-t-il poursuivi, l’Université d’Abomey Calavi a décidé de mettre à la disposition de trois universités ivoiriennes, notamment celle de Corogo, de Bouaké et d’Alloua, un total de 15 missions d’enseignement, entièrement financée par l’université d’ Abomey Calavi. C’était lors d’une rencontre avec le Dr Honoris Causa de l’Université d’Abomey-Calavi le 9 mars 2013, le président Ouattara a décidé d’apporter sa contribution à la résolution des problèmes d’infrastructures dans la première université du Bénin.
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