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Projet aurifère de la société True Gold mining de Namissiguima : « Rien ne peut arriver à la mosquée de Ramatoulaye », SG du ministère en charge des Mines
Publié le mercredi 21 janvier 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par Roger Nana
Le secrétaire général du ministère des Mines et de l`Energie, Emmanuel Nonyarma, et le gouverneur de la région du Nord, Assane Sawadogo, ont animé, le 21 janvier 2015 à Ouagadougou, une conférence de presse sur les événements de de Namissiguima ayant entraîné des actes de vandalisme sur les équipements de la société minière True Gold. Photo : Emmanuel Nonyarma




Après les manifestations survenues dans la commune rurale de Namissiguima, dans la province du Yatenga, les 14 et 16 janvier 2015 , ayant entraîné l’incendie des équipements et installations du projet aurifère de Karma de la société True Gold mining, le ministère en charge des Mines, par la voie de son secrétaire général, Emmanuel Nonyarma, est sorti pour calmer les populations. « Rien n’arrivera et ne peut arriver à la mosquée de Ramatoulaye », a-t-il dit pour couper court aux supputations selon lesquelles la mosquée ainsi que le village de Ramatoulaye seront déguerpis au profit des activités minières.

« Je voudrais rassurer tous les musulmans et particulièrement ceux de la Tidjania que rien n’arrivera et ne peut arriver à la mosquée qui est un lieu divin et sacré. Le Code minier protège les sites sacrés et les lieux de culte. Les informations qui sont véhiculées et qui tendent à dire qu’un gisement important existe sous la mosquée et que la mine fera une galerie pour extraire ce gisement sont tout à fait infondées. Aucun géologue ne peut être autorisé à faire des recherches de l’or sous une mosquée », a martelé le secrétaire général du ministère des Mines et de l’Energie, Emmanuel Nonyarma à l’entame de la conférence de presse. Et celui-ci de rappeler qu’il a été accordé à la société de droit burkinabè Riverstone Karma SA un permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or par décret, en date du 31 décembre 2013, suite à une demande formulée, le 21 février 2012. « L’octroi de ce permis a suivi toutes les procédures administratives et légales par le Code minier et ses textes d’applications notamment les dispositions relatives à la préservation de l’environnement. Ces dispositions précisent que tout demandeur d’un titre minier désireux d’entreprendre des travaux de terrain susceptibles de porter atteinte à l’environnement doit fournir une étude d’impact assortie d’une enquête publique et d’un plan d’atténuation des impacts négatifs et de renforcement des impacts positifs. Toutes modifications des actions prévues doivent faire l’objet d’une autorisation préalable de l’administration », a précisé le secrétaire général du ministère en charge des Mines. C’est dire, selon lui, que le problème qui se pose au niveau de la commune rurale de Namissiguima est relatif à l’impact de la mine sur le village de Ramatoulaye. La conférence de presse n’avait d’autre objectif que de rassurer les populations qui ont manifesté les 14 et 16 janvier 2015.

Selon le gouverneur de la région du Nord, Hassane Sawadogo, le 14 janvier 2015, les autorités locales ont assisté à une manifestation publique des populations des villages concernés par les sites aurifères de la société True Gold. Les populations, a-t-il précisé, dans un mouvement de colère, ont marché sur le site de Noogo pour exiger l’arrêt immédiat des activités de la mine. Selon le gouverneur, elles étaient armées d’armes blanches. Malgré les différentes médiations, les populations se sont prises au matériel de la société entreposé à Noogo. Des caterpillars, des bulldozers, des camions, des grues, des dumpers, des groupes électrogènes, d’une valeur de 2 à 4 milliards de F CFA, ont été saccagés.

Pour limiter les dégâts, a dit le gouverneur, une équipe de la brigade des sapeurs-pompiers a été dépêchée sur les lieux pour renforcer l’effectif du personnel de sécurité. Mais le 16 janvier 2015, un groupe de manifestants s’est constitué pour détruire des biens publics et s’en prendre aux habitations des employés de la mine, ressortissants de Namissiguima. Cette déferlante manifestation, selon les animateurs de la conférence de presse est tout de même étonnante, car dès que le problème s’est posé, il a été initié, en accord avec les autorités locales, une démarche d’explication et de conciliation des positions entre la mine et les populations. Le Cheick de Ramatoulaye, Maïga II a même accompagné le processus parce qu’il a été rassuré que la mosquée ne sera pas touchée par la mine. La tournure des événements a révélé que les revendications ont évolué, d’abord avec la prise en compte des préoccupations de la population, pour aboutir à l’arrêt des travaux et enfin avec le refus de l’installation de la mine.
L’objectif des autorités est que les travaux de la mine reprennent. « Nous avons entrepris de reprendre les échanges en vue de trouver une solution acceptable pour trouver une solution acceptable pour tous. Pour les populations, l’assurance que ni la mosquée, ni le village de Ramatoulaye ne sera impacté et pour la mine que les investissements déjà réalisés ne soient pas perdus et au plan global pour le secteur minier donner des assurances quant au développement du secteur minier », a rassuré le SG du ministère.
Il faut souligner que le permis d’exploitation de la société s’étend sur 85 km2. 83 milliards de F CFA doivent être investis pour l’opérationnalisation de la mine de la galerie et non de carrière.
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