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Hydrocarbures: la coalition contre la vie chère exige la baisse des prix
Publié le mardi 20 janvier 2015  |  FasoZine
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© Autre presse par Roger Nana
Prix des hydrocarbures : la CCVC pour une baisse substantielle
Lundi 19 janvier 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. La Coalition nationale de la Coalition contre la vie chère (CCVC) a animé une conférence de presse sur les prix des hydrocarbures et la pénurie de gaz




La Coalition nationale contre la vie chère (CCVC) a organisé ce lundi 19 janvier 2015 à Ouagadougou une conférence de presse pour expliquer son mécontentement et sa désapprobation vis-à-vis des prix des hydrocarbures ainsi que la pénurie de gaz constaté dans les villes du Burkina. Elle a précisé qu’elle tiendra le gouvernement pour responsable de toute dégradation du climat social si jamais il refuse la réduction des prix.

A en croire le vice-président de la coalition, les autorités peuvent et doivent baisser les coûts des hydrocarbures pour trois raisons principales. Chrysogone Zougmoré a souligné que le cours du baril est en baisse continue depuis quelques mois. Il a ajouté qu’à la date du 17 janvier 2015, le prix du baril était à moins de 49 dollars, ce qui représente une baisse de plus de 40%. En plus dira-t-il, une ordonnance a été prise en 2013 qui cédait à la Sonabhy 75FCFA par litre consommé pour lui permettre de rééquilibrer ses comptes. Cet objectif dira-t-il a été atteint. Mais d’où vient que la nationale des hydrocarbures dit connaitre toujours des difficultés ?, s’interrogent les conférenciers du jour.

La deuxième raison est liée à l’argumentaire des responsables de la Sonabhy, qui évoquent les dettes dues par l’Etat à cette structure. « Les sommes importantes que la Sonabel et l’Etat devraient à la Sonabhy, qui seraient respectivement de 18 et 36 milliards de FCFA ne s’expliquent pas », a martelé M. Zougmoré. La Sonabel se donne déjà les moyens de se faire payer par les consommateurs avec même des pénalités. L’Etat quant à lui perçoit auprès des consommateurs d’hydrocarbures trois taxes notamment les droits de douanes, la taxe sur les produits pétroliers (TPP) et la TVA.

Enfin la 3e raison évoqué par la Coalition contre la vie chère réside dans le fait que la gestion de la Sonabhy est chaotique. Elle a longtemps servi d’après eux de caverne d’Ali Baba pour les dignitaires des différents régimes qui se sont succédés au Burkina. Ils s’y passeraient des pratiques diverses de fraude et de surfacturation. « Le Premier ministre l’a du reste reconnu », a mentionné le conférencier du jour.

Au sujet de la pénurie de gaz, Chrysogone Zougmoré et ses camarades ont expliqué que les autorités de la transition doivent prendre leur responsabilité pour soulager les populations. En tous les cas, ont-ils rappelé, la Sonabhy n’a pas pour objectif de se faire des bénéfices colossaux sur le dos des populations. Il n’est donc pas question que cette structure veuille faire payer à la population les passifs laissés par les dignitaires de la IVe république.

C’est pourquoi il exige du gouvernement une baisse substantielle des prix des hydrocarbures et l’approvisionnement en quantité suffisante du gaz butane. Sinon, les populations « se réserveront le droit de se faire entendre à travers des manifestations multiformes ». « On ne peut pas nous demander de serrer la ceinture alors que les députés du CNT s’octroient des millions, alors que d’autres n’ont plus besoin de ceinture car trop repus » a lancé Bassolma Bazié, le secrétaire général de la CGT-B.

Par Inoussa Ouédraogo
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