Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’accorder un appui de 28,4 millions de dollars au Burkina Faso en vue d’appuyer les efforts de croissance économique, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l’Economie et des Finances, à Ouagadougou.
Cet apport entre dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) du programme avec le FMI sur la période 2010-2013. Le FMI qui a noté avec la satisfaction la stabilisation de la balance économique en 2012, malgré les différentes crises, s'attend à une hausse en 2013 sous l'impulsion d'une reprise de la production céréalière soutenue ainsi que celle du coton et de l'or.
Les autorités burkinabé ont été félicitées car ‘'Les finances publiques ont été mises sur une trajectoire plus stable en améliorant la collecte des recettes et la réduction des subventions sur les carburants'', selon le FMI. Dans le cadre de la coopération entre le gouvernement burkinabè et l'institution financière internationale, le FMI envoie une mission qui évalue tous les six mois la mise en œuvre du programme économique et financier pour la croissance économique et la lutte contre la pauvreté, via la FEC.
Les autorités burkinabé et la mission ont convenu que les projections de croissance en 2012 et à moyen terme devaient être relevées à 7 %. Cette reprise, et de manière plus générale l'agriculture, sera appuyée par les mesures destinées à étendre l'irrigation, la diversification et l'utilisation de semences améliorées en vue d'une production accrue.
La FEC, qui a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu, est caractérisée par des plafonds d'accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu'elle appuie, et une conditionnalité à la fois plus simple et mieux ciblée. Le taux d'intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d'amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans