Crise au sein de l’UNPCB : les partisans de Karim Traoré descellent les bureaux du siège #aOuaga

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Crise au sein de l’UNPCB : les partisans de Karim Traoré descellent les bureaux du siège

Publié le jeudi 15 janvier 2015 | Le Pays

© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation nationale : le Front de résistance citoyenne toujours contre le référendum
Mardi 30 septembre 2014. Ouagadougou. Les premiers responsables du Front de résistance citoyenne (FRC) ont animé une conférence de presse sur la situation nationale caractérisée par des velléités de révision de l`article 37 de la Constitution via un référendum par les partisans du pouvoir en place

Les producteurs de coton fidèles au président national Karim Traoré, se sont réunis au siège de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), hier 14 janvier 2015, pour réaffirmer leur soutien à leur mentor dont les détracteurs demandent la démission pure et simple. Déterminés à défendre becs et ongles leur homme, les partisans de Karim Traoré ont, après une marche avortée, cassé la chaîne utilisée pour sceller le siège afin d’accéder aux locaux.

La réaction des cotonculteurs fidèles au président de l’UNPCB ne s’est pas fait attendre, suite à la fermeture du siège de la structure par un autre groupe qui réclame la tête de ce dernier. Après la mobilisation gigantesque du 13 janvier dernier pour demander le départ du président, les proches de ce dernier ont investi le siège de la structure faîtière pour lui renouveler leur soutien. Aux environs de 11h, les partisans de Karim Traoré ont initié spontanément une marche pour, disent-ils, aller demander au gouverneur d’ouvrir les locaux scellés par leurs adversaires. Mais, étant donné que les heures passaient et que le gouverneur ne venait toujours pas, la tension était montée d’un cran, et l’impatience à son comble.

Le mis en cause, Karim Traoré, tente de raisonner certains de ses partisans qui voulaient coûte que coûte desceller le siège afin de lui permettre d’accéder à son bureau. Mais son intervention ne viendra pas à bout de la détermination des manifestants qui, aux environs de 12h, sont passés à l’acte en brisant les barrières. Sous les ovations de ses supporters, Karim Traoré accède aux locaux avant de sortir remercier tous ceux qui lui sont restés fidèles. S’adressant à ces derniers, il a laissé entendre qu’il entend trouver un cadre propice en vue de les situer sur l’utilisation des différents fonds qu’il est accusé d’avoir détournés. Sur la question de la politisation de l’entreprise, il a reconnu avoir fait la politique qui, en son temps, consistait à se rallier derrière le régime afin d’avoir des faveurs pour le bien-être des producteurs. Comme preuve, il a mentionné l’acquisition de 700 tracteurs pour les cotonculteurs.

Un point de presse qui avait été initié sur place, sera avorté par la suite pour donner lieu à une déclaration des pro-Karim qui ont réaffirmé leur soutien au président national. Tout en disant être disposés à la tenue de l’audit demandé par les « frondeurs », ils ont souhaité que cet audit couvre toute la période allant jusqu’au début de l’existence de l’UNPCB.
A la question de savoir ce qu’il en est des pièces comptables brandies par ses adversaires comme preuve de malversations, Karim Traoré a confié n’être pas encore entré en possession de ces documents. Par conséquent, il n’est pas en mesure de confirmer ou d’infirmer leur véracité. Pour l’heure, l’homme entend rester à son poste, jusqu’à ce que les autorités compétentes ou ceux l’ayant voté à la tête de la structure demandent son départ.

Josias Zounzaola DABIRE