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SNCITEC: la fraude et la concurrence déloyale tourmentent

Publié le jeudi 15 janvier 2015 | Sidwaya

La direction générale de la Société nouvelle huilerie et savonnerie(SNCITEC) a organisé un déjeuner de presse, le samedi 11 janvier 2015 à Bobo-Dioulasso. Les responsables de cette société ont échangé avec les journalistes sur les défis majeurs et les difficultés de l’entreprise, notamment la fraude de l’huile et la concurrence déloyale qui inonde le marché burkinabè.

La concurrence déloyale et la fraude dans le secteur des huiles inquiètent sérieusement les premiers responsables de la Société nouvelle huilerie et savonnerie (SNCITEC). Ils l’ont fait savoir au cours d’un déjeuner de presse organisé le samedi 11 janvier 2015 à Bobo-Dioulasso. Pour les responsables de cette unité industrielle, leur outil de travail est à la croisée des chemins, si rien n’est fait contre la concurrence déloyale et la fraude. Selon eux, il existe sur le marché burkinabè des huiles qui ne respectent aucune réglementation en vigueur. Pire, ces huiles venues d’horizons divers ne comportent aucune étiquette ou quand elle existe, elle est écrite en anglais ou en arabe, ce qui est pourtant formellement interdit sur le territoire national. Le directeur général de la SNCitec, Alexandre Zanna, a déclaré que quelque chose doit être fait pour que les emplois des 250 agents permanents et des 300 travailleurs journaliers soient préservés de façon pérenne. Il a aussi signifié que les événements des 30 et 31 octobre 2014 qui ont vu la chute du régime de Blaise Compaoré, a occasionné une entrée exceptionnelle de l’huile de qualité médiocre sur le marché. «Face à la situation, nous avons alerté le ministère en charge du Commerce ainsi que les services des douanes pour que le rôle régalien de l’Etat soit appliqué. Si cette situation perdure, ça deviendra de plus en plus difficile pour nous de tenir», a expliqué Alexandre Zanna. S’agissant du climat favorable manifesté au niveau de la SNCITEC, il a indiqué aux journalistes que la nouvelle direction est constamment en contact avec les travailleurs. «Nous avons un dialogue social tous les mois avec les délégués du personnel. A ces occasions, nous échangeons sur les problèmes concernant les aspirations des travailleurs et la vie de l’usine. Nous sommes toujours animés d’une volonté d’aller de l’avant», a ajouté M.Zanna. Il a aussi soutenu que les huiles livrées par sa société dans le cadre des cantines scolaires n’ont jamais été épinglées pour leur qualité, contrairement à certaines huiles qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Moussa CONGO