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Transition au Burkina :le groupe de suivi salue la maturité politique du peuple
Publié le jeudi 15 janvier 2015  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Suivi de la transition : le Groupe international tient sa première réunion
Mardi 13 janvier 2015. Ouagadougou. Hôtel Laico. Le Groupe international de suivi et d`accompagnement de la transition pour le Burkina Faso (GISAT-BF) a ouvert les travaux de sa première réunion inaugurale en présence du président du Faso par intérim Michel Kafando





Le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF) a tenu sa première rencontre inaugurale, le mardi 13 janvier 2015, à Ouagadougou. Le mérite du peuple burkinabè dans le processus de transition a été salué par les principaux intervenants.


Le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF) a été institué par le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), le 18 novembre 2014, en vue de permettre aux pays voisins du Burkina Faso et la Communauté internationale de soutenir la Transition de manière concertée. Une rencontre inaugurale dudit groupe s’est tenue, le mardi 13 janvier 2015, à Ouagadougou. Ce rendez-vous, qui a vu la participation des membres du gouvernement et du Conseil national de la Transition ainsi que des partis politiques, de la société civile et du corps diplomatique, a été marqué par plusieurs interventions dont celle du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui. Rappelant l’insurrection populaire d’octobre 2014, celui-ci a salué la dignité, la responsabilité, l’esprit de compromis et la maturité politique dont ont fait preuve le peuple burkinabè et les acteurs politiques. Ils ont, a-t-il souligné, donné la preuve que les pays africains peuvent trouver en eux-mêmes le génie nécessaire pour transcender les conjonctures difficiles. De plus, l’adoption «dans des délais rapides» d’une charte de la Transition, la désignation d’un chef de l’Etat suivie de la formation d’un gouvernement et la mise en place du Conseil national de la Transition (CNT) sont autant d’illustrations d’une maturité politique qui fait la fierté de toute l’Afrique, a déclaré M. Chergui. Pour le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, cette rencontre du GISAT-BF est le signe évident que la Communauté internationale et les pays amis «ont décidé de faire bloc autour du Burkina Faso pour l’accompagner dans cette étape délicate de son histoire». Il a ainsi rendu un hommage appuyé à la mobilisation des chefs d’Etat et de gouvernement, de la CEDEAO et de l’Union africaine (UA) pour réussir une transition pacifique.


Une contribution inestimable


Il a, en outre, félicité les efforts conjugués des Nations unies et de la présidence de l’Union africaine (UA), notamment pour la défense du «dossier» devant la commission de paix et de sécurité de l’UA. Des efforts qui, a-t-il fait savoir, «ont abouti à l’heureuse décision dudit conseil en sa 488e session tenue, le 18 novembre 2014, de reconnaitre et d’accompagner la transition au Burkina Faso». Il a relevé que si la communauté internationale a joué son rôle de soutien, le mérite de cette Transition revient au peuple burkinabè lui-même par ses forces vives qui ont su placer l’intérêt du pays au-dessus de tout autre considération.

Le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Dr Mohamed Ibn Chambas a, pour sa part, appelé les forces de défense et de sécurité burkinabè à assurer le rôle qui leur est dévolu dans un esprit républicain. Saluant la forte mobilisation des femmes lors de l’insurrection populaire, il a encouragé les autorités de la Transition à accroître la participation des femmes dans les processus décisionnels. Aussi a-t-il indiqué, la Communauté internationale est prête à fournir tout le soutien nécessaire pour garantir le succès de la Transition. C’est dans ce cadre que le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a décidé de déployer une mission d’évaluation des besoins électoraux. Ladite mission, à l’en croire, est arrivée au Burkina Faso, le 12 janvier 2015 et y séjournera jusqu’au 23 du même mois. Les concertations que la mission entreprendra avec le gouvernement, le Conseil national de Transition et les partenaires techniques et financiers permettront d’émettre, a-t-il dit, des recommandations concrètes pour un éventuel appui au processus électoral.
Le chef de l’Etat, Michel Kafando a, quant à lui, réitéré la gratitude du peuple burkinabè à la Communauté internationale pour sa contribution "inestimable" et son soutien permanent au processus de Transition au Burkina Faso.


Des débats fructueux


Tout en remerciant la commission conjointe Union africaine-CEDEAO-Nations unies et les pays amis partenaires du Burkina Faso pour leur engagement, il a émis le vœu de voir la même dynamique animer le Groupe international de suivi et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT-BF) dans ses actions et initiatives pour soutenir la transition politique. La situation politique et institutionnelle, le processus électoral, la réconciliation nationale, les réformes et les questions économiques et financières ont, tout au long de la journée, constitué le menu des échanges entre les différentes parties prenantes.
Les débats, à en croire le co-président du GISAT-BF, Kadré Désiré Ouédraogo, ont été «fructueux». M. Chergui, abondant dans le même sens, a aussi affirmé que «cette première réunion a été un plein succès». Toutefois, l’ensemble des participants, à l’issue des travaux, a encouragé le gouvernement de la transition à persévérer dans ses efforts et à continuer à agir dans un esprit de participation inclusive et de réconciliation entre toutes les composantes de la société burkinabè. Ils se sont, également, réjouis de l’annonce officielle par les autorités de la Transition de la finalisation d'un chronogramme opérationnel pour la tenue des élections de novembre 2015. Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, qui a assisté à la cérémonie de clôture des travaux, a exprimé au GISAT-BF toute la reconnaissance du peuple et du gouvernement burkinabè pour son accompagnement et réaffirmé, par la même occasion, la disponibilité des autorités de la Transition à œuvrer à une sortie définitive de la crise de manière apaisée. A ses hôtes qui prévoient de revenir dans le courant du mois de mars prochain, M. Zida a promis : «Vous constaterez avec nous, à cette date, les avancées significatives que nous aurons engrangées».


Aubin W. NANA
nanaubin@yahoo.fr
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