Les festivités de la XIIe édition des journées des communautés se sont achevées par la « grande nuit de l’intégration », le samedi 22 décembre 2012 à Ouagadougou. Défilé de mode, prestations d’artistes ou de troupes, décoration de personnes physiques ou morales, entre autres, ont marqué la nuit.
Placée sous le thème : « De l’intégration des communautés à l’intégration des peuples, la vision 2020 de la CEDEAO et de l’UEMOA », la XIIe édition des journées des communautés s’est voulu être le fer de lance du brassage des valeurs socioculturelles de toutes les nationalités vivant au Burkina Faso. La preuve en a été donnée à la clôture des festivités, au cours de la « grande nuit de l’intégration », le samedi 22 décembre 2012 à Ouagadougou. En effet, ce rendez-vous a été celui de défilé de mode, de prestations d’artistes ou de troupes, de décorations de personnes physiques ou morales, etc., des différentes communautés vivant au pays des hommes intègres. Ainsi, des institutions comme le Corps de la paix américain, l’Agence japonaise de coopération pour le développement…ont été élevées au rang de chevalier de l’Ordre du mérite burkinabè. En outre, trois entreprises que sont la SONAPOST, le port autonome de Cotonou au Burkina, Ecobank- Burkina et plusieurs personnes ont également reçu des attestations de reconnaissance ou tam-tams de l’intégration pour leur engagement à cette cause. Quant au défilé de mode, il a fait découvrir les richesses vestimentaires traditionnelles des ethnies burkinabè et celles des communautés étrangères.
Des communautés engagées au processus de l’intégration
Selon le secrétaire général de la Coordination des communautés vivant au Burkina Faso (CCVBF), Magloire Olympio, le thème de cette année interpelle les acteurs de l’intégration à mettre tous leurs efforts dans la politique de proximité, en travaillant à sensibiliser les populations sur le bien-fondé et les avantages de la vision 2020. A entendre M. Olympio, la tenue de cette édition à démontrer que les communautés ont besoin de partager, de donner et de recevoir. Pendant longtemps, a-t-il estimé, l’intégration était vue comme une tâche dévolue aux Etats et aux institutions. « L’approche de la vision 2020 ambitionne la création d’un espace rêvé, celui de l’implication des populations au processus d’intégration. La preuve est que, depuis près de 14 ans, les populations sont à pied d’œuvre sur les chantiers d’intégration », a fait savoir le secrétaire général de la CCVBF. En cela, il a pris l’engagement, au nom des communautés vivant au Burkina Faso, de s’impliquer activement dans ce processus d’intégration. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Yipènè Djibrill Bassolé, s’est réjoui de l’organisation de la « grande nuit de l’intégration » qui, a-t-il déclaré, est plutôt « une grande nuit de brassage » où les participants se sont enrichis des valeurs culturelles des différents peuples. Il s‘est dit d’autant plus satisfait que tous les artistes et troupes qui ont presté proviennent des communautés implantées au Burkina Faso. « Le ministère mettra un accent particulier pour qu’aux prochaines éditions, ces journées de commémoration soient celles de grandes fêtes et d’un grand rassemblement pour que les objectifs soient atteints à l’horizon 2020 », a-t-il lancé. Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la Coopération régionale, Vincent Zakané, a indiqué que les journées des communautés sont un cadre créé par le gouvernement burkinabè pour marquer l’engagement du pays en faveur de l’intégration régionale et pour favoriser la compréhension mutuelle entre les peuples. « Elles visent à promouvoir l’intégration harmonieuse des différentes communautés, conformément à la vision de nos institutions régionales que sont la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) », a-t-il expliqué. En outre, M. Zakané a affirmé que, depuis leur création en 1998, ces journées ont permis aux Burkinabè et aux non-Burkinabè de se retrouver ensemble, de partager leurs cultures respectives, de bien se connaître dans un esprit de fraternité, d’amitié et de solidarité. « Je demeure convaincu que c’est par les valeurs partagées de la solidarité, de l’amitié, de la tolérance et par notre désir de vivre ensemble que le pari de l’intégration des peuples sera une réussite », a soutenu le ministre.
