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Le Quotidien N° 657 du 24/12/2012

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Assemblée nationale du Burkina faso : Bilan très peu satisfaisant pour la dernière mandature
Publié le mercredi 26 decembre 2012   |  Le Quotidien


2e
© aOuaga.com par Aristide Ouedraogo
2e session ordinaire de l’assemblée nationale
Mercredi 26 septembre 2012. Ouagadougou, assemblée Nationale


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S’il est vrai qu’une république suppose l’existence d’un code légal de conduite applicable à tout citoyen sur le sol national, un texte supposé être le règlement intérieur de la nation, protégé et surveillé dans sa mise en œuvre par des institutions comme l’Assemblée nationale, alors à l’heure actuelle, le Burkina Faso est en train de rentrer de plain-pied dans une autre ère. Mais force est de constater, comme par ailleurs ils sont en fin de mandat, que, même si l’on tolère aux précédentes les torts de leur immaturité démocratique, la dernière mandature de l’Assemblée nationale, aura plutôt contribué, à conforter la IVe républicaine.

C’est pourquoi, sans aucune crainte, nous disons que, et tout de go, que l’Assemblée nationale, les députés qui tiennent à l’heure actuelle leur dernière “jamboree”, simulacre de session parlementaire, ont failli à leur mission durant toutes les cinq années qu’ils ont eu à passer au sein de l’hémicycle. Point besoin de faire un bilan détaillé de cette dernière mandature, il suffit simplement de se rappeler l’inutilité d’organiser un Conseil consultatif sur les réformes politiques, encore moins des Assises nationales, ni même de songer à un sénat pour résoudre ou prévenir des crises comme celles face auxquelles notre Assemblée nationale a échoué, notamment les crises dues à la vie chère depuis 2008 et sociopolitique due à l’impunité et l’injustice finalement devenues indigeste pour le peuple en 2011. Durant donc toutes ces cinq dernières années, l’Assemblée nationale dont le rôle est plutôt de contrôler l’action gouvernementale et de faire des propositions intéressantes pour un essor national, incapable donc d’assumer cette tâche conformément, n’a été que comme la caverne d’Ali Baba ou la caisse de résonnance de l’exécutif, adoptant, tout en se confondant dans ses propres bénédictions, des projets de lois. Voici donc des députés qui ont profité de la confiance de leur peuple qui les a élus pour défendre ses causes et plaider pour leur résolution, mais qui n’en ont pas du tout été capables, blotis à chaque session dans des dossiers feutrés établis aux frais de la république, du contribuable, donc du même peuple électeur, à son grand dam et à son détriment. C’est une instance budgétivore, vu déjà les émoluments augmentés de ses membres qui semblent beaucoup plus se soucier de leurs propres conditions sociales, somme toute, et qui visiblement se préoccupent très peu de leurs vraies missions . Sacrilège, avait-on crié en apprenant l’augmentation de leur nombre! Mais en fin de compte, non seulement l’on nous impose une autre instance budgétivore, raisons sans doute justifiées par l’incompétence de nos ”honorables”, mais au fond superflues pour une république dubitative qu’est la nôtre,le problème s’amplifie avec, une nouvelle fois, le passage de 111 à 127 députés.

Durant longtemps avons-nous estimé que permettre une meilleure représentativité à l’opposition ferait le beau jeu démocratique ici au Burkina Faso. Sauf que l’espoir suscité par le nombre quand même encourageant des députés opposants sortants s’est vite estompé, ceux-ci, pour avoir très vite abdiqué ou été contaminés par leurs collègues qui, eux, n’ont de rôle à jouer que de dire “oui” et toujours “oui” pour se donner une certaine importance au sein de l’appareil gouvernant. Cette fois encore, l’on se réjouit, sans parti pris, précisons, que le parti majoritaire n’ait pas obtenu cette fois la majorité qualifiée pour légiférer rien qu’à son seul profit. Le mot qui a le plus prévalu lors des dernières joutes électorales ayant surtout été “le changement”. Reste à savoir maintenant ce que vaudra encore comme force et intelligence, surtout comme responsabilité, l’opposition politique, davantage représentée au sein de l’hémicycle 1

La Rédaction

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